Les tensions entre la Syrie et la Turquie dans la zone de désescalade d’Idlib contredisent les intérêts vitaux communs des peuples turc et syrien entre lesquels il n’y a pas d’hostilité, estime le Président el-Assad.
Le Président syrien Bachar el-Assad a trouvé «illogique» la situation dans la zone de désescalade d’Idlib compte tenu de l’absence d’hostilité entre les peuples syrien et turc.
«Quel acte d’hostilité la Syrie a commis contre la Turquie? Non, il n’y en a pas. Il y a des familles, des intérêts vitaux communs, ce voisinage des cultures est enraciné dans l’Histoire, c’est pourquoi il n’y a pas de raisons d’avoir des désaccords», a-t-il déclaré à la chaîne Rossiya 24.
Le Président a également souligné que les Turcs étaient considérés en Syrie comme un «peuple frère».
«Je demande au peuple turc: « Avez-vous un problème avec la Syrie? Y a-t-il un problème pour lequel les citoyens turcs doivent mourir? »», a-t-il lancé.
Montée des tensions à Idlib
Les tensions dans le gouvernorat syrien d’Idlib sont montées en flèche après que les djihadistes du groupe Hayat Tahrir al-Cham (anciennement connu sous le nom de Front al-Nosra*) ont lancé le 27 février une attaque contre les positions des forces gouvernementales syriennes. Ces dernières ont riposté, tuant 36 soldats turcs qui, comme l’a précisé la Défense russe, n’auraient pas dû s’y trouver. La Russie a fait le nécessaire pour un cessez-le-feu total côté syrien et a garanti l’évacuation des morts et des blessés. Moscou a souligné que son aviation n’avait pas opéré dans cette région.
Le règlement de la situation à Idlib doit être discuté lors d’une entrevue de Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan qui aura lieu le 5 mars à Moscou.
Source: Sputnik