Au moins 33 soldats turcs ont été tués jeudi, 27 février, dans la province d’Idleb dans des raids attribués à l’armée syrienne par Ankara.
Outre les 33 morts, une trentaine de militaires turcs ont été blessés dans ces frappes aériennes. Les blessés ont été rapatriés en Turquie pour être hospitalisés, a déclaré Rahmi Dogan, le gouverneur de la province turque de Hatay, frontalière de la Syrie.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a aussitôt convoqué un conseil de sécurité extraordinaire à Ankara.
Après avoir déploré la mort d’une trentaine des leurs à Idlib, les militaires turcs ont contre-attaqué en frappant les positions syriennes.
«Avec le soutien de nos forces armées, des attaques aériennes et terrestres ont été lancées contre les positions du régime [syrien,ndlr], et nous continuerons de frapper davantage», a déclaré dans un communiqué le directeur de la communication du Président turc, Fahrettin Altun.
«Nos valeureux soldats seront vengés», a déclaré M.Altun.
«La Turquie reconnaît dorénavant tous les militaires [gouvernementaux syriens,ndlr] comme des cibles ennemies», a lancé le porte-parole du Parti de la justice et du développement (AKP) Omer Celik, cité par le journal Sabah.
Les lourdes pertes essuyées par Ankara jeudi interviennent après des semaines de tensions croissantes à Idleb entre les forces turques et celles de l’armée syrienne, qui se sont affrontées à plusieurs reprises.
Ces bombardements meurtriers, qui portent à au moins 53 le nombre de militaires turcs tués à Idleb en février, risquent en outre de creuser un fossé entre Ankara et Moscou, principal soutien de Damas.
Un nouveau round de pourparlers entre Russes et Turcs visant à trouver une issue à la crise d’Idleb s’est achevé jeudi à Ankara, sans annonce de résultat concluant.
Drone abattu
Le 25 février, un drone militaire turc a été abattu par la DCA syrienne, a indiqué le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie. L’appareil a violé la frontière et s’apprêtait à lancer une attaque contre les positions des forces armées syriennes.
Le chef du Centre, Oleg Jouravliov, a fustigé en outre que la Turquie continue à soutenir militairement des radicaux dans la zone d’Idlib par des tirs d’artillerie dirigés contre les forces armées syriennes.
Sources: AFP + Sputnik