37000 soldats de 18 pays dont 20 000 Américains vont participer à l’opération Defender Europe 20, qui se déroulera en mai et juin sur le sol européen.
Il s’agit du plus grand déploiement et exercice militaire américain en Europe depuis 25 ans, qui vise à simuler un débarquement au cas où l’Europe serait attaquée ou envahie.
Des milliers de véhicules et des tonnes d’équipements sont d’ores et déjà en route pour l’Europe : au-delà des 9000 soldats américains déjà présents sur le sol européen, l’Allemagne va accueillir le navire roulier transportant des centaines de blindés de l’US Army.
Cette opération, à l’initiative de Washington, représente la plus grande opération américano-européenne depuis l’opération Reforger lors de la Guerre froide.
Le débarquement des soldats de l’Oncle Sam aurait d’ailleurs déjà débuté, et l’opération qui aura lieu en mai et juin se déroulera dans 10 pays européens, et notamment à l’Est.
L’armée américaine avait déclaré dans un communiqué en décembre que cette opération permettrait « de démontrer la capacité de l’armée américaine à déployer rapidement une force importante pour soutenir l’OTAN et à répondre à n’importe quelle crise ».
L’opération comprend donc deux objectifs, le premier étant d’assurer un déploiement massif de forces américaines en cas de crise et le second étant de simuler des combats conventionnels en Europe de l’Est (Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne) où des exercices de grande envergure vont se dérouler.
Malgré une certaine proximité de ces exercices avec la Russie, l’OTAN a tenu à démentir le fait que cette dernière puisse être potentiellement visée. Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’OTAN a tenu à rassurer auprès de l’AFP que Defender Europe 20 « n’est dirigé contre aucun pays en particulier et doit démontrer la capacité à déployer rapidement des forces américaines en Europe pour aider à la protection des alliés de l’OTAN, en cas de nécessité » et puisse permettre « la liberté et la sécurité de l’Europe ».
Difficile pourtant de ne pas faire le lien avec l’annexion en 2014 de la Crimée qui, pour le général américain Cavoli et commandant des forces terrestres américaines en Europe, « a tout changé » après la réduction des effectifs militaires depuis la fin de la Guerre froide.
L’opération arrivera-t-elle à faire mentir Emmanuel Macron, qui avait pourtant décrété en novembre dernier la « mort cérébrale » de l’Alliance atlantique ? Suite à ces propos, Jens Stoltenberg avait expressément demandé à ce que le dialogue face à la Russie se fasse « d’une seule voix », mais la Russie est-elle encore la menace principale de l’Occident ? Malgré une volonté d’afficher une puissante armada militaire, l’heure est-elle encore aux combats dits conventionnels ? En tout cas, espérons que le déferlement des boys sur le Vieux Continent ne soit pas accompagné de leur fameuse carte maîtresse intitulée « démocratie » !
Source: Les moutons enragés