Avant de quitter la Maison Blache, Barack Obama a décidé de mettre des bâtons dans les roues de la Russie ainsi que d’autres Etats en ordonnant d’allouer plus d’argent afin de contrer la fameuse «agression russe» et d’exclure toute coopération militaire avec Moscou.
Barack Obama vient de promulguer les dernières lois avant de partir pour ses dernières vacances de Noël au poste de président, qu’il compte passer en famille à Hawaï. Il a ainsi signé un projet de loi sur la politique de défense comprenant entre autres le budget du Pentagone pour 2017.
Selon le document, le département américain de la Défense disposera en 2017 de 611 milliards de dollars, dont 3,4 milliards de dollars seront destinés à «contenir la Russie».
Une démarche qui se veut un pied-de-nez à la déclaration du président américain élu Donald Trump selon lequel la Russie ne figure plus parmi la liste de priorités du Pentagone, qui se focalisera dorénavant sur la lutte contre l’État islamique, la cybersécurité, la réduction de son budget et l’augmentation de son efficacité.
Barack Obama a décidé en outre de limiter la coopération militaire avec la Russie. « Les fonds alloués pour l’année financière 2017 au Pentagone ne peuvent être utilisés pour aucune coopération bilatérale entre les départements de la défense américain et russe », stipule le document. Outre ces « nouveautés », la loi sur les dépenses militaires étend la loi Magnitski dans le monde entier, permettant d’imposer des sanctions contre tous ceux qui, toujours selon Washington, sont impliqués dans des violations des droits de l’homme et des affaires de corruption.
Les sanctions comprennent, en particulier, le gel des biens ou des actifs susceptibles de se trouver sous contrôle américain. En outre, les personnes visées par la loi ne seront pas en mesure d’obtenir un visa américain. La loi Magnitski a été adoptée par le Congrès américain et le président Obama en novembre-décembre 2012.
Sergueï Magnitski était avocat au sein d’un cabinet juridique américain qui fournissait des conseils au fonds d’investissement britannique Hermitage Capital.
Cette société et son patron William Browder se sont retrouvés dès 2005 dans le collimateur de la justice russe. Arrêté en 2008 pour fraude fiscale, Sergueï Magnitski est décédé en détention provisoire dans une prison de Moscou en novembre 2009.
Sa mort a provoqué un fort retentissement en Russie et dans le reste du monde. Les Etats-Unis ont adopté la loi Magnitski instaurant des sanctions économiques et des interdictions de visas pour les fonctionnaires russes soupçonnés d’être impliqués dans la mort de l’avocat.
Source: Sputnik