Tel Aviv a emprunté la rhétorique des militants anti-impérialistes pour menacer l’Iran.
Evoquant la présence iranienne en Syrie, elle a averti que ce pays pourrait reproduire l’expérience américaine au Vietnam.
D’après l’agence russe Sputnik, cette mise en garde a été faite par le ministre israélien de la guerre, Naftali Bennett, selon lequel l’Iran va s’enliser dans une guerre en Syrie qui pourrait devenir durable et dont il ne sortira pas gagnant. Comparant la confrontation à la guerre du Vietnam, perdue par les États-Unis dans la deuxième moitié du XXe siècle.
«Nous disons aux Iraniens: la Syrie deviendra votre Vietnam. Si vous ne partez pas, vous serez enlisés et vous baignerez dans votre sang parce que nous travaillerons sans hésitation pour éliminer les forces agressives de la Syrie», a déclaré le ministre.
Une assimilation que les militants anti-américains utilisent fréquemment pour illustrer la victoire du moins fort contre le plus fort, et celle des autochtones contre les tentatives d’invasions étrangères.
Rien à voir donc avec les allégations du responsable israélien. Les israéliens n’étant pas les autochtones de la Syrie, ni les Iraniens n’étant les envahisseurs de ce pays. La présence iranienne en Syrie s’inscrit dans le cadre d’un accord de défense mutuelle entre les gouvernements des deux pays. Alors que c’est bien l’entité sioniste qui occupe un terre syrienne, le Golan.
Même son de cloche de la part du ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz. Mais un autre procédé de manipulation.
Dans une interview accordée au journal italien Corriere della Sera, rapporte Sputnik, il a évoqué l’éventualité de frappes préventives contre l’Iran afin de l’empêcher d’accéder à l’arme nucléaire.
«C’est une option. Nous ne permettrons pas à l’Iran de produire ou d’obtenir des armes nucléaires. Si c’est la dernière chose possible pour l’empêcher nous agirons militairement», avait-il déclaré.
Israël brandit fréquemment dans son discours cette menace de l’arme nucléaire iranienne alors qu’il est avéré que l’Iran ne compte pas en fabriquer, pour justifier sa politique agressive au Moyen-Orient et la couvrir. Alors que c’est bien lui qui détient plus de deux cents bombes atomiques et constitue une menace pour les peuples de la région.
Source: Divers