Au moins neuf personnes, dont des journalistes et des écrivains, ont été arrêtées en Arabie saoudite, dans une nouvelle campagne de répression, ont indiqué lundi des organisations de défense des droits humains.
Selon l’organisation ALQST active sur les questions de droits humains en Arabie saoudite et basée à Londres, les autorités saoudiennes ont détenu neuf personnes, dans le cadre de « nouvelles arrestations de journalistes, d’écrivains et de militants, hommes et femmes, ces derniers jours ».
Elles ont « aussi accru leur recours à la torture, au harcèlement sexuel et aux abus contre les prisonniers d’opinion », déjà en détention, a ajouté l’association.
L’organisation saoudienne « Prisonniers de conscience », qui suit le sort des prisonniers politiques dans le royaume, a elle fait état de 10 personnes arrêtées.
Sur Twitter, elle a précisé que parmi elles figurent l’écrivain Suleiman al-Nasser, arrêté « sur la base de ses opinions », et le blogueur Fouad al-Farhan pour ses « activités intellectuelles ».
Les autorités saoudiennes n’ont pas commenté ces arrestations dans l’immédiat.
Celles-ci interviennent alors que les militants des droits humains dénoncent la répression croissante dans le royaume depuis que Mohammed ben Salmane est devenu prince héritier.
L’image de l’Arabie saoudite a été fortement ternie par le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi par des agents saoudiens dans le consulat de son pays à Istanbul en octobre 2018.
Le gouvernement saoudien est confronté dans le même temps à de vives critiques internationales sur son bilan en matière de droits humains.
Il a arrêté en avril neuf écrivains, universitaires et blogueurs. Il détient également depuis juin 2018 une douzaine de militantes féministes, pour certaines soumises à la torture, selon leurs familles et des organisations de défense des droits humains.
Source: Avec AFP