Nouveaux éléments sur la dernière interview que le président syrien Bachar al-Assad a accordée à des médias russes, dont Russia 24 et Ria Novosti : il a laissé entendre qu’il envisage le scénario militaire contre les Etats-Unis afin de les déloger des zones pétrolifères syriennes.
Sur les relations avec les kurdes de Syrie, avec lesquels le pouvoir syrien devrait s’entendre sur la question de ces zones, il a accusé Washington de faire obstacle aux négociations.
« Nous disons toujours que la solution prioritaire, la solution la plus proche et la plus pacifique c’est que nous autres Syriens, nous nous unissons autour des principes et des concepts patriotiques. À ce moment-là les Américains partiront et ne pourront pas rester ici ni pour le pétrole, ni pour quelque chose d’autre », a-t-il répondu à une question sur la méthode à suivre pour libérer les gisements de pétrole du nord-est syrien désormais occupés par les troupes américaines.
Et d’enchainer que dans le cas échéant : « Mais si avec le temps les occupants restent, l’expérience de l’Irak, les Américains s’en souviennent toujours. Le résultat était inattendu pour eux, mais nous autres, en Syrie, nous l’avons anticipé. J’ai dit dans une interview à la suite de l’invasion de l’Irak en 2003 que l’occupation donnerait naissance à une résistance militaire. Ainsi, la présence américaine en Syrie donnera naissance à une résistance militaire qui aura pour conséquence des pertes parmi les Américains, et entraînera par la suite leur départ ».
Interrogé par les médias russes sur les négociations avec les Kurdes, le numéro un syrien a qualifié ces derniers comme étant dans leur majorité « des patriotes qui soutiennent leur pays et le peuple syrien ».
« Mais certains de ces groupes, qu’ils soient Kurdes, arabes ou peut-être autres, agissent conformément aux instructions des Américains », a-t-il toutefois tempéré.
Selon lui, «il y a des obstacles qui empêchent les progrès dans cette direction, notamment la pression exercée par les États-Unis sur des groupes armés en Syrie pour qu’ils adoptent une attitude négative vis-à-vis du gouvernement syrien».
M. Assad a aussi écarté la possibilité d’un affrontement entre forces américaines et russes car, a-t-il dit, «ce n’est évidemment ni dans notre intérêt ni dans celui de la Russie ni dans l’intérêt de la stabilité du monde, et c’est dangereux ».
Source: Divers