L’Arabie saoudite continue d’éliminer ses opposants politiques séquestrés dans ses prisons.
Des comptes crédibles sur Twitter ont révélé que Hussein Abdel Aziz al-Rabah, le jeune saoudien originaire de la localité al-Aawamiyat dans la région d’al-Qatif, à l’est du royaume saoudien, est mort sous la torture le 13 novembre dernier.
Selon le compte Activiste d’al-Qatif, Hussein n’a cessé d’être torturé et battu depuis son arrestation le 16 août 2017. Il était séquestré dans une prison individuelle où il subit les pirces sévices. Privé de tous les droits qui lui sont dus, Hussein n’était même pas recherché lors de son arrestation. Il est mort avant même que son procès ne soit organisé.
Agé de 38 ans, Hussein qui était un bodybuilder avait été séquestré dans la prison al-Damam, connue pour sa mauvaise réputation en matière de respect des droits des prisonniers politiques.
Selon le vice-président de l’organisation européo-saoudienne pour les droits de l’homme Adel al-Saïd, le détenu a fait l’objet de torture horrible depuis son arrestation. « Il souffrait d’une paralysie partielle et des séquelles qui en ont découlé », a-t-il ajouté.
Avec son martyre, le nombre des détenus originaires de la région d’al-Qatif qui ont succombé dans les prisons saoudiennes s’élève à 27, souligne Activiste d’al-Qatif.
Les habitants d’al-Qatif qui ont réclamée dans la foulée du Printemps arabe des réformes politiques en vue d’améliorer leurs conditions de vie ont fait l’objet d’une répression sanguinaire de la part des autorités saoudiennes. Plusieurs quartiers d’al-Awamiyat ont été entièrement rasés.
Hussein a fait part aux manifestations qui ont eu lieu dans cette ville.
Hussein Abdel Aziz al-Rabah est le deuxième prisonnier dont la mort a été annoncé en 24 heures. Le premier est cheikh Fahd al-Qadi, un religieux qui travaillait pour l’association wahhabite pour Prescrire le bien et proscrire le mal. Il avait été arrêté depuis trois ans pour avoir adressé un conseil à la Cour royale des Saoud.
Depuis l’intronisation de Salmane et la désignation de son fils Mohamad ben Salmane comme prince héritier, le royaume saoudien suit une politique de répression violente contre les opposants politiques, au sein de la famille royale, chez la caste des religieux wahhabites, et contre la communauté chiite.
Principal allié régional des Etats-Unis , il se permet grâce entre autre à la couverture qu’ils leur procurent toutes les violations des droits de l’homme . Malgré son implication avérée dans l’assassinat du journaliste saoudien Jamal khashoggi dans l’ambassade saoudienne d’Istanbul, et qui a sucité un tollé mondial, même aux Etats-Unis, il n’a jamais été encouru le risque de sanctions.
Source: Divers