Alors que l’Otan cherche à déployer ses premières bases et ses troupes militaires près de la frontière russe, en Lituanie, en Lettonie, en Estonie et en Pologne, la Russie installe à Kaliningrad ses armes les plus sophistiquées à des fins défensives.
L’armée, la marine et les nouveaux systèmes d’armes déployés dans la région de Kaliningrad représentent pour la Russie une sorte de « police d’assurance » contre les plans agressifs des pays voisins membres de l’Otan, estime le rédacteur en chef de la revue Défense nationale, Igor Korotchenko.
« Nous avons des systèmes de missiles de défense côtière russe K-300P Bastion-P, nous protégeons nos frontières, nous n’avons pas d’armée d’invasion, nous fermons un peu les frontières maritimes. Un système de défense antimissile est déployé en Pologne. Pour nous sentir à l’aise, nous avons besoin des Iskander. Cette arme neutralise les intentions agressives de nos voisins. Nous avons une police d’assurance représentée par l’armée, la marine et de nouveaux systèmes d’armes », a déclaré Igor Korotchenko.
Selon M. Korotchenko, cette police d’assurance comprend également le système antiaérien S-400 Triumph qui ne menace personne, mais le fait même de sa disposition dans la région de Kaliningrad est en mesure d’éloigner des frontières russes les avions de l’Otan.
« Tout analyste militaire (…) est bien conscient que la configuration de nos forces est de nature défensive. Nous nous défendons, nous ne nous apprêtons pas à une attaque. Cela est évident pour tout analyste impartial », ajoute Igor Korotchenko.
Et d’ajouter : « Personne ne cherche à transformer Kaliningrad en une sorte de forteresse. Nous sommes ouverts à la coopération, surtout économique. La priorité de notre gouvernement est le développement du pays, nous n’avons pas besoin de jeux militaires, de confrontation et de crise ».
Source: Sputnik