La Russie a affirmé ce mardi 29 octobre que le retrait des forces kurdes dans le nord de la Syrie, effectué dans le cadre d’un accord russo-turc, s’était terminé « plus tôt que prévu ».
« Le retrait des unités armées du territoire sur lequel un corridor de sécurité doit être créé a été terminé plus tôt que prévu », a déclaré le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou, cité par les agences de presse russes.
Entamé le 23 octobre à 09H00 GMT, ce retrait devait se terminer vers 15H00 GMT mardi.
En vertu d’un accord trouvé la semaine dernière entre le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, les forces kurdes des Unités de protection du peuple (YPG) devaient se retirer avec leurs armes du nord-est de la Syrie dans un délai de « 150 heures à partir de 12H00 (09H00 GMT) le 23 octobre », au-delà de 30 km de la frontière turco-syrienne.
Ces forces kurdes, considérées comme « terroristes » par Ankara, devaient notamment se retirer des secteurs frontaliers bordant la zone où la Turquie avait déclenché le 9 octobre une offensive contre les YPG, avant de la suspendre quelques jours plus tard en raison d’un accord obtenu par les Etats-Unis.
La police militaire russe et les gardes-frontières syriens ont été déployés dans ces secteurs pour « faciliter » ce retrait.
Après l’expiration du délai figurant dans l’accord entre MM. Poutine et Erdogan, des patrouilles communes turques et russes doivent être déployées dans une zone « de 10 km de profondeur » depuis la frontière.
Combats entre Ankara et Damas
En outre, l’AFP a rendu compte ce mardi 29 octobre de « violents combats » ayant opposé dans le nord de la Syrie les forces gouvernementales syriennes à celles de la Turquie, pour la première fois depuis le déclenchement de l’offensive turque.
Citant l’OSDH, elle a fait état de tirs d’artillerie des forces d’Ankara ayant visé les troupes régulières et des « combats à la mitrailleuse » qui se déroulaient dans la matinée aux abords du village d’Al-Assadiya, près de la frontière syro-turque.
Selon l’OSDH, il y a eu six blessés parmi les militaires syriens.
Un pont sur l’Euphrate
En outre, rapporte l’agence russe Sputnik, les militaires syriens assistés par les forces armées russes ont érigé en un mois un pont sur l’Euphrate à Deir ez-Zor.
Composé de pontons qui peuvent être soulevés ou abaissés en fonction du niveau de l’eau, le pont « permettra d’établir une liaison normale entre le centre du pays et ses gouvernorats orientaux, d’améliorer la situation humanitaire et de contribuer au développement industriel de la région d’outre-Euphrate », a precisee le conseiller des forces armées russes en Syrie, Ivan Poltev.
Selon lui, il permettra aux militaires syriens de transférer plus rapidement des forces vers l’est pour combattre les unités militaires disparates qui y restent».
Source: Divers