L’ancien ministre de la Justice d’Arabie saoudite a prétendu que « l’islam politique » représentait « une menace et une (source de) division dans la société ».
« Nous soutenons totalement le contenu de discours du président français M. Macron en avril dernier quand il a parlé de l’islam politique », a déclaré M. Al-Issa lors d’une conférence à Paris, qui a réuni des hauts dignitaires religieux de nombreux pays musulmans mais aussi les responsables français des cultes catholique, juif, protestant et orthodoxe.
La participation du Saoudien Mohammed Al-Issa à cette conférence sur le dialogue interreligieux organisée à Paris passe mal. Cet ancien ministre de la Justice est accusé, entre autres, d’être derrière de nombreuses exécutions capitales.
Le 17 septembre, le palais Brongniart a été l’hôte d’une «conférence internationale pour la paix et la solidarité» co-organisée par la Fondation de l’islam de France (FIF) et la controversée Ligue islamique mondiale (LIM). Cette organisation est en effet souvent considérée comme le bras diplomatique du royaume saoudien et un instrument de diffusion du wahhabisme.
De quoi susciter les vives critiques de plusieurs responsables politiques, mais également de l’Observatoire national contre l’islamophobie. L’instance liée au Conseil français du culte musulman (CFCFM) avait appelé, quelques jours avant la tenue de l’événement, «les responsables des autres cultes à ne pas cautionner, par leur présence, cette initiative».
Selon elle, la LIM incarne un islam «pas représentatif des musulmans de France et qui n’est [pas] compatible […] avec les valeurs de la République».
Du côté de l’Elysée et de Matignon, le silence est de mise. Annoncés dans une première version du programme de la rencontre, Emmanuel Macron ainsi qu’Edouard Philippe se sont bornés à démentir toute participation.
Mais au-delà de la LIM, c’est la participation de son secrétaire général qui suscite nombre de crispations.
Mohammed Al-Issa, ancien ministre de la Justice d’Arabie saoudite entre 2009 et 2015, est notamment accusé d’avoir signé de nombreux ordres d’exécution capitale.
Source: Agences