La Turquie pourrait équiper ses propres aéronefs des missiles conçus pour les chasseurs F-35 après le refus des États-Unis de lui livrer ces derniers, a annoncé le ministre turc de l’Industrie, Mustafa Varank.
Les missiles air-sol conçus pour équiper les chasseurs américains F-35 peuvent également être utilisés par des avions de combat et des drones de l’armée turque, a fait savoir le ministre turc de l’Industrie et des Technologies, Mustafa Varank.
Selon lui, la Turquie pourrait également vendre les missiles en question même si elle est exclue du programme F-35. Il a précisé que les missiles de croisière SOM-J fabriqués en Turquie pouvaient être employés par les drones Akinci produits par le groupe turc Baykar.
«C’est l’avenir des drones. Je crois que les Akinci auront un fantastique effet démultiplicateur sur notre industrie militaire», a déclaré M.Varank lors d’une conférence de presse à Antalya.
Tensions avec les USA
Le 17 juillet dernier, la Maison-Blanche a annoncé que Washington ne fournirait pas de chasseurs furtifs F-35 à la Turquie en raison de la livraison à ce pays de systèmes antiaériens russes S-400.
Le Pentagone a, pour sa part, précisé que les partenaires des USA s’étaient prononcés à l’unanimité pour exclure la Turquie du programme F-35 après l’achat de systèmes russes. Dans le même temps, les spécialistes turcs engagés dans ce partenariat aux États-Unis quitteront le pays.
Les premières pièces des S-400 russes acquis par la Turquie ont été acheminées le 12 juillet à la base aérienne de Murted, à Ankara. D’après le ministère de la Défense, la Turquie déploiera les systèmes sur son territoire dès octobre 2019.
En 2017, Ankara a signé avec Moscou un contrat pour la livraison de quatre divisions de S-400. Suite à cet achat, les États-Unis ont insisté pour que la Turquie y renonce au profit des systèmes américains Patriot.
Source: Sputnik