La réunification de la ville d’Alep devrait s’achever dans les heures prochaines.
Désormais, les miliciens sont retranchés dans 2% des quartiers Est qu’ils avaient conquis depuis 2012, et plus précisément les quartiers Boustane al-Qaser et Kallaseh, comme le montre la carte réalisée par Média de guerre, instance médiatique de la Résistance en Syrie.
Durant ce week-end, l’armée syrienne a libéré la totalité du grand quartier de cheikh Saïd, au sud-est d’Alep, après avoir conquis ceux de Salihine, Bab al-Maqam, Karam Daedae, Ferdous et alJalloum, précise Média de guerre.
Au milieu de la journée, Bab al-Qaser et Kallaseh faisaient l’objet de bombardements aériens et terrestres intensifs.
« Les rebelles se sont retirés lundi de six nouveaux quartiers importants d’Alep face à l’avancée de l’armée et ne sont plus que dans une petite poche dans la deuxième ville de Syrie », rapporte l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). « Il y a un effondrement total des rebelles (…) la bataille d’Alep touche à sa fin », a affirmé à l’AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l’OSDH. « Ce n’est plus qu’une question de temps ».
8 martyrs ce lundi
Entretemps, les miliciens ripostent en bombardant les quartiers civils dans les quartriers ouest: Seif al-Dawlé, al-Aazamiyyeh, Jamiliyyeh, et l’entourage du palais municipal ont fait l’objet d’un pilonnage intermittent ce lundi matin. Selon l’agence officielle Sana, 8 civils sont tombés en martyrs ce lundi et 47 autres ont été blessés
La semaine passée, plus de 60 civils aleppins ont péri dans ces pilonnages.
Selon un député syrien interrogé par la télévision panarabe al-Mayadeen, plus de 11 mille civils aleppins habitants dans les quartiers ouest ont péri depuis 2012.
3500 civils évacués
Auparavant, des milliers de civils avaient réussi à fuir les zones récemment libérées, a indiqué à Rossiya Segodniya une source au sein du service de sécurité d’Alep.
« Plus de 3 500 civils ont quitté l’est d’Alep aujourd’hui à l’aube », a-t-il indiqué.
« Ces dernières 24 heures, avec le concours du Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit e
n Syrie, 13 346 civils, dont 5 831 enfants, ont été évacués des quartiers qui restent toujours sous contrôle des combattants », a annoncé le Centre ce lundi.Au total, plus de 100 000 habitants ont quitté l’est d’Alep depuis le début de l’offensive le 12 novembre dernier.
Il est également question de 728 miliciens qui ont déposé les armes ces dernieres heures. Ils s’ajoutent aux 1 300 terroristes qui ont déposé les armes et quitté Alep pour se rendre dans les régions contrôlées par Damas. 1 270 terroristes ont été amnistiés.
Selon l’agence russe Sputnik, comme l’expliquent les spécialistes, toutes les personnes évacuées de l’est d’Alep ont été installées dans des centres humanitaires, où elles peuvent profiter d’un repas chaud et, le cas échéant, obtenir une aide médicale.
Selon la télévision panarabe al-Mayadeen, les quartiers restants sont les fiefs du front al-Nosra, branche d’Al-Qaïda en Syrie. Un député syrien a assuré pour sa part que les miliciens qui y sont retranchés sont dans leur majeure des éléments étrangers, notamment des saoudiens ou des européens qui n’ont plus aucune chance de retourner chez eux.
Cité par l’agence Reuters, un haut-officier syrien a assuré que la bataille se trouve dans sa phase finale, et les rebelles n’ont plus que très peu de temps pour se rendre, « sinon c’est la mort qui les attend ».
Pas d’entente
La Russie a pour sa part démenti une information diffusée par les médias occidentaux selon laquelle une entente a été conclue entre Moscou et Washington permettant aux civils et aux terroristes du Front al-Nosra équipés d’armes légères de quitter Alep-Est et qu’elle serait mise en application d’ici 48 heures.
« Les informations diffusées par les agences occidentales ne sont pas toujours vraies (…). Le départ des terroristes fait l’objet d’ententes spéciales avec les États-Unis. Nous ne sommes pas encore parvenus à une entente parce que les États-Unis insistent sur des modalités inacceptables de cessez-le-feu et d’arrêt des hostilités qui garantiraient une liberté de déplacement totale pour les adversaires des troupes gouvernementales syriennes », a indiqué le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov, a rapporté l’agence russe Sputnik
Dans les images vidéo ci dessous, le correspondant de la chaine de télévision iranienne arabophone Al-Alam, Hussein Mortada arbore le drapeau du Hezbollah au côté de celui de l’Etat syrien, dans la citadelle historique d’Alep qui est restée entre les mains de l’armée syrienne grâce à une résistance farouche. Il a aussi filmé via son portable le dépôt d’armements abandonné par les rebelles , dont des missiles Grad et d’autres armes fabriquées à l’étranger.
Source: Divers