Le Mossad israélien qui a gardé le profil bas tout au long de la récente crise américano-iranienne dans le Golfe persique s’est manifesté brusquement ce lundi 1er juillet.
Par la voix de son chef, il a déclaré disposer de sources pour assurer « avec certitude » que l’Iran était derrière les récentes attaques dans la région du Golfe.
« Je peux vous assurer, selon nos sources et les meilleures sources occidentales, que l’Iran est derrière les récentes attaques dans le Golfe », a déclaré Yossi Cohen, lors d’une conférence consacrée à la sécurité et aux enjeux géostratégiques à Herzliya, près de Tel-Aviv, a rapporté l’AFP.
M. Cohen n’a pas précisé à quelles attaques il faisait référence, ni la nature des sources invoquées.
La région du Golfe a été le théâtre le 13 mai du sabotage de quatre navires, dont trois pétroliers, au large des Emirats arabes unis, puis le 12 juin d’attaques contre des tankers en mer d’Oman.
Les allégations de Cohen interviennent au moment où les spéculations sur les auteurs de ces attaques se sont calmées.
Alors que les Etats-Unis, grand allié d’Israël, ont imputé les attaques à l’Iran, leurs accusations n’ont pas convaincu ni les Russes, ni les Chinois, ni même l’Union européenne.
Plus encore. Les Emirats arabes unis qui avaient dans lors de l’éclatement de la crise affiché des positions belliqueuses, ont changé de position le 26 juin dernier, lorsque leur ministre des Affaires étrangères émirati, Zayed Al-Nahyane a nié avoir des preuves sur l’implication de l’Iran dans les attaques perpétrées en mer d’Oman.
Dans ce contexte, les déclarations du chef du Mossad non étayées ne peuvent que sembler suspects.
Durant son intervention à Herzlia, Cohen a évoqué la conférence de Manama sur le volet économique du Deal du siècle, l’accord conçu par l’administration américaine pour mettre un terme au conflit arabo-israélien au détriment des droits du peuple palestinien.
S’arrêtant sur le rapprochement qui s’y est opéré entre son entité et certains pays arabes, il a distingué une « occasion sans précédent, peut-être la première dans l’histoire du Proche-Orient, de parvenir à une entente régionale qui permettra de parvenir à un accord de paix global ».
Pour y parvenir, il lui faut garder à tout prix allumée la flamme de l’hostilité contre l’Iran. Celle des Arabes surtout. Ainsi, on peut mieux comprendre ses allégations.
Source: Divers