En pleine guerre commerciale avec Washington, Pékin s’approvisionne en hydrocarbures depuis l’Iran. Malgré les tentatives américaines de réduire à zéro les exportations pétrolières iraniennes.
Un pétrolier de la Compagnie nationale du pétrole iranien (NIOC) a livré du pétrole au complexe de raffinage et de produits chimiques Jinxi en Chine, marquant la première livraison confirmée de brut iranien après la révocation par l’administration Trump de dérogations autorisant la vente de pétrole iranien.
Une analyse fournie par TankerTrackers.com montre que le navire de taille moyenne Suezmax, baptisé SALINA, a quitté le terminal iranien de Kharg le 24 mai. Il avait chargé environ un million de barils de pétrole iranien avant son départ. Le 20 juin dernier, il est arrivé à la raffinerie de Jinxi, située près du port de Jinzhou, non loin de Pékin.
Selon Press TV, Jinxi qui appartient notamment à PetroChina, société affiliée à China National Petroleum Corporation (CNPC), est un acheteur de longue date du pétrole iranien et la société mère de Bank of Kunlun, l’institution financière qui a été au cœur du commerce irano-chinois pendant la dernière décennie.
L’arrivée de SALINA confirme les informations selon lesquelles la Chine a repris l’achat de produits pétroliers iraniens, notamment de pétrole brut et de gaz de pétrole liquéfié, alors même que ces achats contreviennent aux sanctions imposées par les États-Unis. Plusieurs autres pétroliers devraient arriver en Chine dans les semaines à venir.