Les Palestiniens ont investi les rues de la Cisjordanie et de la bande de Gaza pour condamner la conférence qui a lieu les 25 et 26 juin à Manama et au cours de laquelle doit être présenté le volet économique du Deal du siècle.
Les protestataires palestiniens ont mis le feu à des effigies de Donald Trump en signe de protestation contre le soi-disant plan de paix américain pour le conflit israélo-palestinien.
A Naplouse (Cisjordanie), des milliers de personnes ont exprimé leur colère et incendié des drapeaux israéliens ainsi que des effigies du président américain Donald Trump.
« La Palestine et la noble Qods ne sont pas à vendre », ont scandé les manifestants.
La conférence de Manama vouée à l’échec
« Le peuple palestinien est ici pour dire à haute voix que le Deal de Trump et la conférence de Manama ne mèneront nulle part », a affirmé Jihad Ramadan, un membre du mouvement palestinien Fatah qui était dans les rangs des manifestants à Naplouse.
« La conférence de Manama est rejetée et vouée à l’échec », a dit Maher Harb, membre, lui aussi, du mouvement Fatah.
« Notre message aux usurpateurs et à l’administration américaine est que l’oppression et la tyrannie ne perdureront pas », a précisé Mahmoud al-Aloul, membre du comité central du Fatah.
Un grand rassemblement a également eu lieu, le lundi 25 juin, sur la place Ibn Rochd à al-Khalil, toujours en Cisjordanie.
Le secrétaire général du Comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Saëb Erekat, a lui aussi participé aux manifestations contre le Deal du siècle, dans la ville d’Ariha, en Cisjordanie.
Un plan mort-né
Le Premier ministre de l’Autorité palestinienne, Mohammed Ashtiyeh, a quant à lui évoqué le programme famélique prévu pour la conférence de Manama ainsi que le très bas niveau de participation des États invités pour sceller l’initiative américaine qui semble « mort-née ».
Ahstiyeh a indiqué que le refus de l’Autorité palestinienne de participer à la conférence de Manama a largement mis en cause la légitimité de ce sommet, et a mis l’accent sur le fait qu’il existe d’ores et déjà une solution politique à la cause palestinienne. Celle-ci consiste en effet, comme le rappelle M. Ashtiyeh, à mettre fin à l’occupation israélienne et à laisser aux Palestiniens l’accès à leurs richesses.
Grève à Gaza
Même son de cloche à Gaza qui a été le théâtre de rassemblements d’envergure; les banques, les centres commerciaux et les universités ont observé une grève, en protestation à la participation de certains pays arabes à cette conférence.
Le Comité national pour la Marche du grand retour et la levée du blocus a de son côté condamné l’attitude de certains pays arabes (Arabie saoudite, Émirats arabes unis, Maroc et Jordanie) qui ont fait part de leur volonté de participer à la conférence de Manama, les appelant à respecter la position unanime des Palestiniens sur cette question.
Source: Avec PressTV