La chaîne russe RT a annoncé ce jeudi 20 juin une attaque à la roquette contre le géant britannique, BP à Bassora, plus précisément dans la localité d’al-Ramilah.
Le mercredi 19 juin, le bureau d’Exxon Mobil, de Shell et d’Eni avaient été également pris pour cible d’une roquette qui n’a laissé aucun dégât.
Dans l’après-midi, le commandement des forces armées irakienne dans la province de Ninive a affirmé avoir identifié des « auteurs des attaques aux roquettes contre les cibles pétrolières étrangères ».
Un communiqué du Premier ministre irakien émis ce jour-même mettait en garde les forces « armées étrangères » contre toute tentative destinée à « déstabiliser l’Irak » ou à « servir le sol irakien comme base-arrière des opérations militaires contre les pays voisins ».
La frappe contre le site de BP intervient quelques heures après des tirs de roquettes lancés contre le siège de plusieurs autres sociétés pétrolières occidentales à Bassora. Ce tir de roquettes avait trois blessés dans les rangs des ouvriers irakiens.
Ces agissements se multiplient dans un contexte d’extrême tension marqué par le bellicisme croissant américain contre l’Iran. Après l’avoir accusé d’implication dans des attaques contre les pétroliers en mer d’Oman, les États-Unis semblent vouloir étendre l’escalade au territoire irakien.
« En Irak où la politique US consiste à exhorter à la dissolution des Hachd al-Chaabi, des opérations placées sous fausse bannière qui viseraient de surcroît les sites pétroliers occidentaux seraient de très bonne augure pour les États-Unis. Le communiqué du Premier ministre irakien prouve d’ailleurs que Bagdad est bien conscient de l’objectif américain », note l’analyste des questions internationales Hadi Mohamadi.
Le Mercredi 19 juin, le centre de commandement des Hachd al-Chaabi dans la province de Ninive a été pris pour cible d’une roquette. L’info reprise par la chaîne de télévision Al-Fourate affirme que l’attaque n’a fait ni dégâts ni victime.
Les Brigade du Hezbollah irakien ( Kataeb Hezbollah) a entre-temps réaffirmé la nécessité du retrait des troupes américaines du territoire irakien.
« La stabilité ne sera instaurée en Irak qu’après la sortie des troupes américaines du pays », a confié son porte-parole Mohammad Mohi au journaliste du site d’information Baghdad al-Youm.
« Le déploiement des forces US dans le pays est une menace pour la sécurité nationale. Par ailleurs, cela pourrait être vu comme une menace pour les voisins de l’Irak. Les Américains cherchent à se servir du territoire irakien pour attaquer ses voisins », a poursuivi le responsable du Hezbollah irakien.
Mohammad Mohi a également souligné que la dernière déclaration du Premier-ministre irakien veut dire que les États-Unis étaient derrière les attaques rendant instables l’Irak.
Le mardi 18 juin, Adel Abel-Mahdi a publié une déclaration appelant toutes les parties étrangères sur le sol irakien à ne rien faire sans l’autorisation du gouvernement central.
Le porte-parole du Hezbollah irakien a de même appelé le Parlement à entériner le projet de loi concernant le retrait des forces étrangères, ce qui est pour lui la seule solution des crises que vit maintenant l’Irak.
Source: Avec Press Tv