Le Premier ministre japonais est attendu, ce mercredi, en Iran pour une visite de 2 jours. Il s’agit de la première visite d’un Premier ministre japonais en Iran depuis 41 ans.
Le Premier ministre japonais a rencontré, tout récemment, le président américain à Tokyo, rencontre au cours de laquelle, ils se sont entretenus, entre autres, de l’Iran. Donc, il y a ceux parmi des analystes qui voient dans cette visite en Iran de M. Abe une tentative de médiation entre l’Iran et les États-Unis
Dans ce droit fil, l’agence de presse japonaise Kyodo a rapporté, il y a quelques jours, que la mission de M.Abe dans sa visite en Iran consistait à favoriser le dialogue entre Téhéran et Washington.
Pour sa part, le quotidien Japan Times a contredit cette version et a rapporté : « Selon un haut diplomate japonais, Abe n’est pas porteur d’un message des États-Unis et ne s’entretiendra, en qualité d’un médiateur, avec les responsables iraniens. Il n’est non plus, toujours selon ce haut diplomate japonais, porteur d’une solution pour mettre fin à la tension nucléaire entre Téhéran et Washington ».
Ce haut diplomate du ministère japonais des Affaires étrangères a souligné, vendredi, dans une interview, avec Japan Times que le Premier ministre Abe ne se rendrait pas en Iran en qualité de médiateur et n’était porteur d’aucun message de la part des États-Unis à l’endroit des responsables iraniens.
Durant son voyage en Iran, le Premier ministre japonais rencontrera, comme prévu, le Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Khamenei et le Président Hassan Rohani.
Interrogé lundi, au sujet du voyage en Iran du Premier ministre japonais, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Sayed Abbas Moussavi a répondu : « Je n’utiliserai pas le mot de méditation, mais nous sommes prêts à entendre l’avis de nos amis » ; « nous discuterons lors de cette visite des questions régionales et internationales ».
Le Japon est l’un des plus gros acheteurs du pétrole et de produits gaziers iraniens et les sanctions imposées par les États-Unis contre les industries pétrolière et gazière iraniennes auront un impact extrêmement négatif sur l’économie japonaise.
En avril dernier, le ministre de l’Économie et du Commerce du Japon, tout en mettant l’accent sur l’importance des relations entre Téhéran et Tokyo, a souligné que son pays tentait de prévenir les effets néfastes des sanctions anti-iraniennes des États-Unis sur l’économie japonaise. « Les relations entre le Japon et l’Iran qui est l’un des plus grands producteurs de pétrole revêtent une grande importance».
Le Japon fait partie des 8 pays qui avaient été exemptés pour importer du pétrole iranien pour une durée de 180 jours. Les exemptions sont arrivées à terme le 2 mai 2019. Les États-Unis ont refusé de prolonger ces exemptions.
Source: Avec PressTV