Une montée des tensions entre l’Iran et les États-Unis fait craindre depuis quelques semaines un nouveau conflit dans la région tandis que Washington a déployé un porte-avions et des bombardiers B-52 dans le golfe, sous prétexte de « menace iranienne ».
Or selon l’ex-chef de la CIA, le général David Petraeus, les capacités de l’Iran dissuaderont les Américains de se glisser vers une option pareille.
« Les capacités de Téhéran ne permettront pas aux États-Unis de prendre une décision émotionnelle », a-t-il affirmé lors d’une interview accordée à la BBC.
Le général retraité américain a souligné que les dirigeants politiques US prêteraient attention aux avertissements des militaires du pays au sujet des défis qu’ils devraient relever en cas d’action militaire contre l’Iran.
« Vu la population et l’étendue de l’Iran, l’occupation de ce pays devient un grand défi », a avoué le général Petraeus.
S’attardant sur la similitude de la situation actuelle avec l’époque où l’armée américaine a attaqué l’Irak en 2003, l’ex-patron de la CIA a déclaré :
« Ne sont pas nombreux ceux qui se font des illusions à propos des difficultés d’une attaque militaire contre l’Iran ou d’un changement de régime dans ce pays. Pourtant, il ne faut pas oublier qu’il y a ceux qui réclament explicitement cela, mais certainement lorsque l’armée et le secrétaire à la Défense leur expliqueront la réalité, dont le nombre des forces armées iraniennes et leurs capacités de combat, je ne pense pas que les gens se laissent faire comme ce qu’ils avaient fait pour l’invasion militaire en Irak. »
« En tant qu’homme impliqué dans l’intervention militaire américaine en Irak, je suis d’avis que la situation actuelle est totalement différente de celle de l’invasion irakienne de 2003 », a-t-il ajouté, sans manquer de mentionner les inquiétudes au sujet des missiles iraniens qui pourraient menacer les forces américaines dans la région.
Outre son poste de commandant de l’armée américaine en Irak et en Afghanistan, David Petraeus a été pendant un certain temps directeur de la CIA. En 2012, il a démissionné de son poste, à cause d’un scandale.
Le général en retraite a affirmé que « la situation actuelle n’aboutira pas à une guerre sans merci dans la région ».
Source: Avec PressTV