Téhéran aspire à de bonnes relations avec l’Arabie saoudite et ses alliés, a déclaré mercredi le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif, espérant un règlement de la crise entre Ryad et le Qatar, a rapporté l’AFP.
« Nous entretenons de très bonnes relations avec le Qatar, le Koweït, Oman et nous espérons avoir le même type de relations avec l’Arabie saoudite, Bahreïn et les Emirats arabes unis », a affirmé Mohammad Javad Zarif à des journalistes en marge d’une réunion sur la coopération en Asie à Doha.
« Nous espérons également que les pays du (Golfe) pourront régler leurs différends pacifiquement. Nous étions contre la pression sur le Qatar, nous croyons toujours que la pression sur le Qatar est contre le droit international », a-t-il dit.
M. Zarif a accusé Washington d’être responsable de l’instabilité dans la région.
L’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l’Egypte ont rompu leurs liens avec le Qatar en juin 2017 en l’accusant de soutenir la Confrérie des Frères musulmans et de se rapprocher de l’Iran. Outre la rupture des relations diplomatiques, les adversaires de Doha ont imposé un embargo terrestre, maritime et aérien au Qatar qui a rejeté les accusations, affirmant que Ryad et ses alliés cherchaient à mettre sa politique étrangère sous tutelle.
S’apprêtant à normaliser ses liens avec l’entité sioniste, l’Arabie saoudite nourrit pour l’Iran, principale soutien régional à la cause palestinienne, un sentiment d’animosté très agressif. Il en est de même pour tout l’Axe de la résistance, la Syrie, le Hezbollah et le Hamas. Sans oublier le Yémen où elle mène une guerre meurtrière contre son peuple et contre l’organisation houthie d’Ansarullah, également farouchement hostile au projet américano-israélien.