La publication par le quotidien américain The New York Times du dessin montrant le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu en chien-guide portant un collier avec une étoile de David et menant un Trump aveugle et coiffé d’une kippa n’a rien d’anodin.
Un journal comme lui ne peut qu’être parfaitement conscient qu’il lui attirera la taxation d’antisémite, et donc les foudres du lobby pro israélien, d’une puissance inégalable au pays de l’Oncle Sam, et qu’il va en conséquent être obligé de présenter ses excuses.
C’est d’ailleurs déjà fait. Le dessin « comprenait des clichés antisémites…L’image était offensante, et c’était une erreur de jugement de la publier », a regretté la section Opinion du NYT. Ses excuses publiées sur Twitter seront reprises dans l’édition de lundi du journal.
Mais « le mal » est déjà fait… Si «mal » est. Avec l’effet inverse qui va avec. Une gaffe médiatique suivie d’une excuse contribue à la propager davantage.
Et le dessin passé inaperçu jusque-là a fait le tour du monde avec les excuses qui l’ont suivi.
Ces regrets ne sauraient toutefois cacher que la publication d’une caricature pareille relève d’un acte volontaire de la part de sa rédaction. Il va de soi de s’interroger quelles sont les réelles intentions qui la motivent.
D’autant qu’aux Etats-Unis les choses bougent. Concernant justement cette mainmise pro sioniste sur la politique américaine sur le traitement du conflit arabo-israélien et qui s’est accrue avec le président actuel.
La preuve en est la montée de l’étoile de la sénatrice musulmane Elhane Omar, qui s’est fait remarquer avec son discours qui brave les interdits de la politique américaine en matière de conflit arabo-israélien. Au coeur du Congrès.
Sans oublier non plus la rhétorique hostile à la politique israélienne du sénateur Bernie Sanders, dont la judaïté devrait en principe débaraser le traitement de ce conflit politique des projections religieuses aux effets hypocrites.
Avec ce dessin, il faut croire que le NYT rejoint à son tour cette tendance… Affaire à suivre…