Sanctionné, l’Iran est toutefois parvenu à devenir le premier pays musulman à fabriquer des chasseurs. Dans la stratégie iranienne de défense nationale, la priorité va aussi à l’aptitude à combattre l’ennemi dans le ciel. Brad Howard, expert de Task and Purpose, revient sur l’avion de combat iranien Kowsar et exprime dans un article « ce qui devrait inquiéter les Américains » :
En ce sens, le PDG de l’Organisation de l’industrie iranienne aéronautique a annoncé la mise sur place de la ligne de production du chasseur supersonique « Kowsar ». Cet acquis a permis à l’industrie militaire iranienne, largement sanctionnée par les États-Unis et, partant, toujours en quête de contourner les sanctions, d’économiser 16 500 millions de dollars dans le secteur aéronautique. Le secteur avionique iranien économisera 7 500 millions de dollars dans le cadre de la réalisation de ce projet. Et l’Iran commence à produire le chasseur en nombre.
Ce n’est pas la première fois que l’Iran présente une nouvelle arme efficace construite à partir d’un modèle ancien.
Le Qaher, un modèle dévoilé en 2013 s’est déjà révélé être un redoutable avion de combat de conception iranienne.
L’industrie aéronautique et aérospatiale iranienne a démontré aussi son efficacité au cours de la guerre en Syrie et à présent elle est donc capable de fabriquer des aéronefs locaux.
L’Iran fait l’objet de dures sanctions de la part des États-Unis qui l’empêchent d’avoir accès aux avions F-16 et F-35, mais il possède lui-même une industrie défensive très diversifiée.
S’il est vrai que l’Iran est privé de tout accès au secteur des avions de combat US, des chasseurs russes ont pu se frayer un chemin dans la flotte iranienne.
L’avionneur Soukhoï a annoncé qu’il continuerait à coopérer avec l’Iran malgré le rétablissement par les États-Unis des sanctions anti-iraniennes après leur retrait unilatéral du Plan global d’action conjoint.
Le bureau de presse de l’avionneur a annoncé que le groupe GSS poursuivrait sa coopération avec les compagnies aériennes iraniennes, conformément aux accords signés. Le communiqué du groupe russe GSS précise que les deux parties iranienne et russe vont examiner la possibilité de la livraison d’une version modernisée des avions moyen-courriers Soukhoï Superjet 100 (SSJ100R), qui sera fabriquée sans utiliser de pièces importées des États-Unis. Des pièces fabriquées en Russie doivent remplacer ces dernières.
L’Iran a signé fin avril 2018 avec la Russie des notes d’entente sur la livraison de 40 avions de ligne Soukhoï Superjet 1000. Ils seront plus précisément livrés à deux compagnies aériennes iraniennes d’ici 2022.
Il est utile de rappeler que beaucoup d’experts internationaux ont été surpris lorsque le Kowsar iranien a été dévoilé au public.
Le ministre iranien de la Défense, Amir Hatami s’est félicité du fait que l’Iran se soit engagé sur la voie de l’autosuffisance en matière de défense aérienne.
Selon le contre-amiral Habibollah Sayyari, coordinateur de l’armée iranienne, le S-300 iranien (Bavar 373) a été dévoilé en mars 2018 au cours d’une parade militaire.
« Nommé Bavar 373, le système de défense antiaérienne à longue portée est capable d’atteindre les cibles avec précision et vitesse », a indiqué Sayyari, cité par Al-Alam, en précisant qu’il s’agit d’une fabrication à 100 % nationale.
Comparant le système à ses concurrents étrangers, Sayyari a affirmé que le Bavar 373 était encore plus performant.
Avec une portée de plus de 200 kilomètres, le Bavar 373 est adapté aux conditions climatiques et géographiques iraniennes et, comme l’ont annoncé les autorités du ministère iranien de la Défense, le système a déjà été testé avec succès.
Le Kowsar est une version modernisée du F-5 américain.
Les États-Unis seront bientôt surpris par les capacités iraniennes en matière de défense tout comme ils l’ont été à chaque fois qu’ils ont sous-estimé un adversaire. Est-il utile de rappeler quel fut le désarroi américain lorsque la Chine a fabriqué des porte-avions ou encore lorsque l’Inde est devenue une puissance nucléaire ?
Source: PressTV