Le représentant de la Syrie aux Nations Unies Bachar al-Jaafari a assuré qu’il ne voyait pas qu’il ne voyait pas de retrait américain de la Syrie mais « des déclarations « mercuriennes » américaines destinées à faire perdurer l’exploitation du terrorisme ».
« Le terrorisme est une arme entre les mains de ses parrains et de ses pourvoyeurs de fond. Il est recyclé pour l’exploiter d’une région à l’autre», a-t-il affirmé lors d’un entretien avec la chaine de télévision libanaise al-Mayadeen Tv.
Et de s’interroger : « qui donc a-t-il transféré les terroristes depuis Alep vers le Niger ? Qui donc a évacué les dirigeants de Daech depuis Raqqa en direction de Baghouz ?»
Et de souligner : « les Américains et les Turcs savent très bien où se trouvent Abou Bakr al-Baghdadi », le chef de la milice wahhabite jihadiste.
En outre, le diplomate syrien a nié l’existence d’une discussion russo-syrienne pour la formation d’un nouveau groupe international pour la crise syrienne. « En tous cas, il n’y a pas de place pour Israël », dans un groupe pareil s’il voit le jour, a-t-il objecté.
Selon lui, les Etats occidentaux ne sont à l’aise face aux efforts objectifs déployés par l’émissaire spécial de l’ONU en Syrie.
« Les Etats occidentaux ont créé des processus parallèles aux groupes multilatéraux sur la crise syrienne », a-t-il révélé.
Interrogé sur la véracité des informations selon lesquelles un clivage se creuse entre la Russie d’une part et l’Iran et la Syrie d’une autre M. Jaafari a répondu qu’elles sont purement médiatiques et « la relations sont excellentes ».
Selon lui, les intérêts vitaux de la Syrie nécessitent des relations exceptionnelles avec Téhéran et avec Moscou.
« Je ne vois vraiment pas dans quels intérêts les Arabes de créer un climat d’animosité avec un Etat important qui est l’Iran ?quel est l’intérêt des pays du Golfe de faire déclencher des guerres où les Arabes et les Iraniens seraient leur carburant, tandis qu’Israël les regarde faire », s’est-il aussi interrogé.
S’agissant de la rencontre de Varsovie au cours de laquelle des dirigeants arabes ont côtoyé le Premier ministre israélien benjamin Netanyahu, il a souligné que « ce n’est pas la première du genre pour enterrer la cause palestinienne ».
Selon lui, les accusations qui y ont été proférées contre l’Iran ont pour but de couvrir la normalisation avec l’entité sioniste.
M. Jaafari a en outre directement accusé l’Arabie saoudite d’implication dans la guerre en Syrie. « Le peuple syrien s’attend de ceux qui ont effusé son sang qu’ils s’excusent et qu’ils accordent leur aide dans la lutte contre le terrorisme », a-t-il réclamé.
Sur la Ligue arabe, d’où la Syrie a été exclue, il a assuré que son pays n’était pas très enthousiaste d’y retourner.
« Elle avait de l’influence dans les décisions des Nations unies. Aujourd’hui, elle n’a plus aucun poids depuis qu’elle s’est divisée », a-t-il signifié. Et de conclure : « Nous resterons parmi ceux qui considèrent que la cause palestinienne est la cause principale et que tout ce qui se passe actuellement est destiné à la liquider ».