Le Hezbollah n’est pas resté impassible devant l’ingérence de l’ambassadrice américaine au Liban, Elizabeth Richard, dans les affaires internes libanaises.
Par la voix de son bloc parlementaire, il a qualifié ses déclarations à l’issue d’une rencontre avec le Premier ministre libanais Saad Hariri « d’injustes et de répétitives », estimant qu’elles portent atteinte à la souveraineté de ce pays.
« Les positions américaines négatives à l’encontre du Hezbollah et que les ambassadeurs américains veillent à répéter après chaque rencontre avec les responsables libanais sont toutes inadmissibles et condamnables. Elles portent atteinte à la souveraineté nationale, nient le droit naturel et bien certifié par le droit international de la légitime défense et de la résistance face à toute menace ou offensive » a déploré le Hezbollah dans un communiqué publié le jeudi 22 février.
Et le bloc parlementaire de la Loyauté à la résistance de poursuivre : « Elles font preuve d’un parti pris en faveur d’une entité terroriste qui continue d’occuper une partie du territoire libanais et violent avec instance et sans discontinuité la souveraineté libanaise», en allusion sans aucun doute à Israël.
S’étant rendu le 20 février dernier chez M. Hariri, à la tête d’une délégation, la diplomate américaine ministre libanais Saad Hariri lui a fait part de sa inquiétude pour la présence du Hezbollah au sein du cabinet ministériel.
« Les États-Unis sont très inquiets face au rôle croissant du Hezbollah, qui n’est pas sous le contrôle du gouvernement », a-t-elle déclaré, rapporte l’agence libanaise officielle Ani.
Selon elle, un tel état de choses ne contribue pas à la stabilité et est fondamentalement déstabilisant.
Pour le Hezbollah, toujours d’après son communiqué, « c’est cette position agressive continue, dictée par ses velléités d’autoritarisme et d’hégémonie qui accumule tant de haine de la part des peuples vis-à-vis de l’administration américaine, dont les politiques n’ont jamais respecté les critères de la vérité et de la Justice comme elles suivent ceux du recours à la force et au terrorisme, au détriment des droits de l’homme ».
Toujours selon le communiqué du Bloc du Hezbollah, « les régimes dictatoriaux soutenus par l’administration américaine de s’afficher devant le monde comme étant la marraine de la démocratie et la protectrice des droits de l’homme. Son injustice et sa tyrannie sont la cause de toutes les tensions et la source de tous les problèmes des peuples et des pays du monde. » Le texte faisait sans doute allusion aux régimes autoritaires au Moyen-Orient et qui sont tous de fidèles alliés aux USA.