Le lundi 18 février, un attentat avait eu lieu dans la province d’Idleb, au nord-ouest de la Syrie, fief de la milice jihadiste takfiriste terroriste Hayat Tahrir al-Cham.
Perpétré au moyen de deux voitures piégées dans la ville même d’idleb, il avait fait 16 tués et 80 blessés. Parmi eux, Abou Mohammed al-Joulani le chef de cette milice, et le fondateur du Front al-Nosra, l’ex-branche d’Al-Qaïda en Syrie.
Selon l’agence russe Sputnik, citant une source médicale locale, il a été hospitalisé dans le sud de la Turquie, et se trouve dans le coma après avoir été grièvement blessé à la tête.
«Blessé hier soir [lundi, ndlr] à la tête dans une explosion survenue dans la ville syrienne d’Idleb, [il] a été emmené à l’hôpital public d’Antakya, dans la province de Hatay [sud de la Turquie, près de la frontière syrienne, ndlr]», a déclaré la source.
Il s’agit du terroriste Abou Mohammed al-Joulani, selon le médecin.
«La personne qui a été amenée à l’hôpital a été blessée à la tête par un éclat d’obus, ce qui a entraîné une commotion cérébrale. Elle a été opérée à la tête. […] Elle a été placée en soins intensifs, son état est grave, elle est dans le coma», a ajouté la source.
Auparavant, le journal syrien al-Watan avait annoncé qu’un tribunal pénal de Damas avait condamné à mort par contumace les dirigeants et les membres de groupes terroristes tels que Hayat Tahrir al-Cham, Faylaq al-Rahmane et Jaych al-Islam, dont al-Joulani. La liste des accusés compte plus de 40 terroristes, pour la plupart originaires de la Ghouta orientale, banlieue de l’est de Damas.
Qualifiant cette province de « dernier giron de la révolution syrienne », la télévision qatarie al-Jazeera a indiqué que la province d’Idleb est le théâtre d’une vague d’attentats, d’assassinats et de la multiplication des bandes criminelles , de vol et de kidnapping en échange de rançon.
Dernier foyer des groupes terroristes pour Damas, le gouvernement syrien estime que cette province devrait retourner dans le giron de l’Etat syrien. Le rôle de la Turquie y est essentiel, en raison surtout de ses liens étroits avec les milices qui l’occupaient, et qui ont toutes été défaites par HTC, les derniers mois de l’an dernier. Un accord avec la Russie qui avait été conclu auparavant sur une zone de désescalade n’a pu voir le jour. Son sort devrait être scellé dans les mois prochains.
Source: Divers