Varsovie attend des excuses du gouvernement israélien après les accusations d’antisémitisme qui ont conduit la Pologne à se retirer d’un sommet à Jérusalem AlQuds occupée, ont affirmé mardi plusieurs hauts responsables polonais.
Le chef de la diplomatie israélienne Israël Katz a suscité la colère de Varsovie en accusant les Polonais d’avoir « tété l’antisémitisme avec le lait de leur mère ».
Les autorités israéliennes doivent « demander pardon » pour cette déclaration et la « rejeter », a notamment assuré le vice-ministre polonais des Affaires étrangères Szymon Szynkowski vel Sek.
Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki avait pris lundi la décision de n’envoyer personne au sommet du groupe de Visegrad (V4, Hongrie, Pologne, République Tchèque et Slovaquie) qui devait se tenir à Jérusalem occupée, en réaction aux propos tenus dimanche par M. Katz.
Si des excuses ne sont pas présentées, « il y aura vraiment un coup de froid dans les relations » bilatérales, a prévenu le chef du cabinet du Premier ministre, Marek Suski, sur la chaîne privée Polsat News.
Le chef du parti antisystème Kukiz’15, Pawel Kukiz, met pour sa part en cause le chef de la diplomatie polonaise Jacek Czaputowicz, qui a selon lui failli dans l’organisation de la conférence sur le Moyen-Orient la semaine passée à Varsovie et doit donc proposer sa démission au Premier ministre.
Lors de cette conférence, le Premier ministre israélien avait tenu des propos controversés sur le rôle des Polonais dans l’Holocauste.
Et son adjoint et vice-président de la chambre basse du parlement, Stanislaw Tyszka, est allé jusqu’à demander que M. Katz soit déclaré persona non grata en Pologne.
Source: Avec AFP