Selon le chef de la diplomatie vénézuélienne, 50 pays ont formé un groupe qui aura pour but de contester une ingérence dans les affaires intérieures du Venezuela.
«Nous annonçons aujourd’hui la formation d’un groupe important de pays membres de l’Onu préoccupés par le respect des principes de la communauté internationale. Nous partageons les mêmes intérêts et défendons les mêmes principes. Nous pensons que ces principes sont violés, mettant en péril le droit à la paix et à la souveraineté de nos peuples, le droit au développement et le plein exercice des droits de l’Homme, le droit à la vie», a fait savoir Jorge Arreaza lors d’un point de presse tenue ce jeudi 14 février au siège de l’Onu.
Durant ces déclarations, le chef de la diplomatie vénézuélienne a été rejoint par Riyad Mansour, le représentant permanent de la Palestine auprès de l’Onu, qui a déclaré que ce groupe était composé de 50 pays membres de l’Onu.
Selon l’agence russe Sputnik, 16 pays ont participé au point de presse, dont la Russie, la Chine, la Syrie, l’Iran, le Cuba, et le Venezuela.
Au sein de l’Organisation des Etats américains (OEA), les divisions persistent parmi ses 34 membres, et 18 pays d’entre eux refusent de reconnaitre M. Guaido comme président par intérim.
« Seuls 16 Etats membres ont signé une déclaration pour le reconnaître », a souligné l’AFP, en rapportant les faits de leur rencontre qui a eu lieu à Washington le jeudi 14 février.
Entretemps, les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux poursuivent lerus velléités pour renverser le pouvoir dans ce pays.
A l’issue de la rencontre, le conseiller à la sécurité américain John Bolton a déclaré que 25 pays ont promis 100 millions de dollars d’aide au Venezuela.
D’après David Smolanksy, coordinateur d’un groupe de travail de l’OEA sur les migrations et les réfugiés du Venezuela, ces fonds iront directement à des centres de collecte d’aide installés près des frontières du Venezuela, au Brésil, en Colombie et sur l’île néerlandaise de Curaçao.
L’aide a été refusée par le président Nicolas Maduro, qui y voit un prétexte pour préparer une intervention militaire des Etats-Unis.
De même Moscou a vu les prémisses d’une telle intervention après avoir reçu des informations selon lesquelles les États-Unis ont établi un contact avec des militaires vénézuéliens.
«Les militaires vénézuéliens sont ouvertement incités à la révolte. Des appels destinés aux forces armées d’un autre État souverain pour qu’elles se rangent du côté de nouveaux dirigeants politiques, sortent de la bouche de hauts responsables à Washington», a dénoncé le ministère russe des Affaires étrangères, par la voix de sa porte-parole, Maria Zakharova. Avant d’ajouter: «Et après cela, au nom de quel droit moral les États-Unis discourent-ils de la démocratie et des es légales au sein d’un État distinct et sur la scène internationale? Ils n’en ont aucun.»
Mme Zakharova a mis en garde contre l’orchestration d’une provocation entraînant des effusions de sang afin de justifier une intervention militaire sous la forme d’une intervention humanitaire.
La semaine passée, citant un haut responsable de la Maison-Blanche, Reuters a affirmé que le gouvernement Trump s’attendait à ce que davantage de militaires prêtent allégeance à Guaido.
Sources: Sputnik; AFP