Le Premier ministre israélien a réagi aux menaces proférées par le secrétaire général du Hezbollah libanais, Sayed Hassan Nasrallah, en lui conseillant d’avoir peur de la poigne de fer d’Israël et de mettre fin à ses « déclarations ridicules » car, poursuit-il, « s’il se rend coupable d’une agression contre Tel-Aviv, il recevra une réponse cuisante ».
Le site de la radio Sound of Israel a diffusé des propos de Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien, en employant certains termes qui témoignent de la colère des directeurs de ce média contre les déclarations du secrétaire général du Hezbollah.
En voici une partie : « En réponse aux menaces brandies par Nasrallah, Netanyahu a averti que l’incroyable puissance de l’armée israélienne était prête à lui apporter une réponse cuisante et à faire face à toute menace militaire. »
« Netanyahu a évoqué la déroute financière qu’a connue le régime iranien en raison des sanctions financières imposées par les États-Unis. Il a déclaré que le Hezbollah souffrait par conséquent d’un manque d’argent. Il a ajouté que ses efforts et les sanctions imposées par Trump ont réussi à assécher en grande partie les capacités financières du régime iranien, ce qui a eu un impact sur le Hezbollah Libanais », a poursuivi la radio israélienne.
Il est à noter que Sayed Nasrallah a dit à la chaîne d’information Al-Mayadeen que le Hezbollah serait prêt à tirer des missiles sur Tel-Aviv si Israël perpétrait une agression contre le Liban.
Environ deux mois après l’opération Bouclier du Nord pour localiser les anciens tunnels du Hezbollah, qui selon Netanyahu datent d’avant 2006, il a prétendu trois choses auxquelles nous allons répondre :
1- l’incroyable puissance d’Israël
2- La détresse du Hezbollah
3- La défaite financière de l’Iran
Nous commençons par la prétendue défaite financière de l’Iran :
Selon le rapport du Fonds monétaire international (FMI) publié fin 2018, les réserves de change de l’Iran, s’élevant à 99,8 milliards de dollars, équivalent au coût des importations pendant 15,8 mois en Iran, ce qui représente un chiffre très élevé par rapport aux autres pays de la région.
L’Iran se classe au troisième rang des 30 pays du Moyen-Orient, d’Afrique du Nord et d’Asie centrale en ce qui concerne sa capacité à fournir des réserves de change. Le chiffre le plus élevé appartient à l’Arabie saoudite avec 28,7 mois, suivi de l’Algérie avec 16 mois.
Bien entendu, le rapport du FMI sur l’économie iranienne ne représente qu’une poignée infime des capacités économique, politique, culturelle et militaire de l’Iran dans la région voire le monde, que nous nous contentons d’énumérer.
Maintenant, il convient aussi d’examiner la question de la soi-disant détresse du Hezbollah Libanais.
La meilleure réponse à cet égard est le rapport du journal Washington Post, qui écrivait en 2017 : « Autrefois le Hezbollah, en tant que force armée chiite, a entamé une guerre contre Israël, ce qui a même suscité l’admiration des groupes sunnites de la région.
Maintenant, ce mouvement est devenu un groupe puissant et armé jusqu’aux dents, impliqué dans la rivalité irano-saoudienne qui est en train de façonner le Moyen-Orient. »
Le Hezbollah a été formé par le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) en 1982, en vue de faire face aux attaques israéliennes contre le Liban. Après l’assassinat de Sayed Abbas al-Moussaoui lors d’un raid mené par les hélicoptères israéliens en 1992, Sayed Hassan Nasrallah a pris la tête de ce mouvement. Il a joué un rôle crucial en mettant fin au conflit entre les chiites et en attirant leur attention sur la lutte contre Israël, puis en élargissant la portée des activités régionales du Hezbollah.
Le journal poursuit : « Le Hezbollah est le principal groupe militaire hostile à Israël. La popularité du Hezbollah au Liban ne réside pas seulement dans son opposition à Israël. Quand le gouvernement libanais était faible, il fournissait à ses partisans, tout comme les autres groupes, des services sociaux dans les domaines de l’éducation et de la santé. »
Ce média américain considère la présence massive des combattants du Hezbollah à Beyrouth en 2008 comme une démonstration de l’influence de ce mouvement sur la scène interne du Liban, ajoutant que le Hezbollah était devenu le plus puissant acteur de la scène politique libanaise.
« Le Hezbollah, en envoyant des troupes en Syrie, a tourné la page de la guerre dans ce pays. En outre, il a ouvert une voie d’accès aux milices chiites, via laquelle ces derniers reçoivent leurs armes de l’Iran, ce qui revêt une importance cruciale », a poursuivi The Washington Post.
Selon les statistiques, environ 20 à 30 000 hommes armés sont à la disposition du Hezbollah. Leur coopération étroite avec l’armée russe et d’autres groupes armés opérant en Irak et en Afghanistan a amélioré les performances des forces du Hezbollah.
En outre, on estime que le Hezbollah a augmenté le nombre de ses installations militaires dans les montagnes du Qalamoune et sur les hauteurs du Golan ainsi qu’à l’intérieur du territoire libanais. Selon des estimations israéliennes, 150 000 roquettes seraient stockées dans les dépôts de munitions du Hezbollah.
La dernière prétention de Netanyahu est l’incroyable puissance de l’armée israélienne. Une armée qui, au cours de la guerre de 40 jours, a appelé à plusieurs reprises à un cessez-le-feu. Une armée qui, pendant la guerre de 51 jours dans la bande de Gaza, a demandé un cessez-le-feu avec le Hamas et le Jihad islamique. Et des images d’hommes et de femmes militaires en larmes ont été diffusées sur les réseaux sociaux.
En réalité, les phrases que Netanyahu a lancées à Sayed Hassan Nasrallah sont complètement vides de sens et ressemblent beaucoup plus à un bluff qu’à la réalité.
Source: PressTV