Un député salafiste koweïtien a été condamné pour avoir abusé de son épouse pendant un an après l’avoir répudiée, a indiqué lundi l’avocat de la plaignante.
Ce député n’est autre que Walid al-Tabatabaï qui s’était fait remarquer durant la crise syrienne pour son appui à la rébellion en Syrie.
Selon l’AFP, il a été reconnu coupable d’avoir caché à son épouse le fait qu’il l’avait répudiée et d’avoir continué pendant un an à avoir des relations sexuelles avec elle, indique Me Mohammed Nasser al-Otaïbi. Il est condamné à sept ans de prison.
Les démêlées de Tabatabaï avec la justice n’en sont pas à leur première affaire. Selon l’AFP, il est aussi poursuivi en justice avec d’autres personnes pour avoir envahi de force le Parlement en novembre 2011. Il a fui à l’étranger avant d’être condamné à trois ans et demi de prison en juillet dernier.
En Syrie, il a été un soutien indéfectible des groupes rebelles, dont l’Armée syrienne libre (ASL), puis la branche d’Al-Qaïda en Syrie, le front al-Nosra. La première combat actuellement dans les rangs des milices pro turques dans le nord syrien. Alors que la seconde a changé d’appellation, s’est baptisée Hayat Tahrir al-Cham, pour échapper au sort de son frère ennemi Daech et contrôle la totalité de la province d’Idleb.
En juin 2013, faisant partie des députés et des prédicateurs salafistes, il avait lancé une campagne de soutien et de financement aux groupes terroristes en Syrie, avec la participation de prédicateurs salafistes wahhabites. Sa campagne s’était fixée comme objectif de former une milice de 12.000 éléments en Syrie.
Tabatabaï s’était rendu la même année en Syrie et avait été pris en photo avec la milice Ahrar al-Cham, une ex-membre de l’ASL pui ex-alliée du Nosra alors qu’il équipait une pièce d’artillerie d’un missile grad pour bombarder des zones du littoral syrien.
C’est cette milice qui a reçu le plus de soutien de la part du Koweït, indique le journal libanais al-Akhbar.
Elle est soupçonnée d’avoir a exécuté l’ordre du massacre perpétré en mars 2014 à Hatlat, dans la province de Deir Ezzor, au cours de laquelle 60 habitants chiites ont été égorgés aux couteaux.
Véhiculant un discours de haine communautaire en stigmatisant les chiites et les alaouites, communauté du président syrien Bachar al-Assad, il avait qualifié ce dernier « d’ambassadeur d’Iran en Syrie ».
En 2015, il a été arrêté dans son pays pour avoir été accusé d’avoir disséminé des fake news, lorsqu’il a, dans un tweet, accusé l’Iran de s’ingérer politiquement dans son pays, et d’exercer des pressions pour écarter le prince héritier koweitien Nawaf al-Ahmad al-Jaber al-Sabbah.
Source: Divers