Washington a menacé le Liban de sanctions au cas où il participait à la reconstruction de la Syrie, a révélé le journal libanais al-Akhbar.
Ce dernier a fait état d’un télégraphe secret envoyé par l’ambassade du Liban aux Etats-Unis au minisitère libanais des Affaires étrnagères à Beyrouth. Il comprend les réponses américaines à des questions qu’elle lui avait posées sur la position américaine sur la participation de la Syrie au sommet économique arabe prévu le dimanche 22 janvier prochain dans la capitale libanaise.
S’adressant au Liban comme à tous les membres de la Ligue arabe, le document américain les met en garde contre la présence syrienne à cette rencontre, rapporte al-Akhbar. Il leur ordonne entre autre de ne pas faire part aux démarches destinées à fournir à la Syrie les ressources dont elle a besoin ainsi que les investissements pour sa reconstruction.
“Tout appui financier ou matériel au régime d’Assad et à ses soutiens sera sous le coup des sanctions américaines”, avertit le texte.
Mais le Liban ne semble pas vouloir obéir au diktat américain, constate le quotidien libanais.
Le ton a d’ores et déjà été donné par le ministre des AE Joubrane Bassil et chef du plus important parti chrétien, le Courant patriotique libre. qui a tenu à dire à son hôte américain David Hale que le pays du Cèdre voudrait faire partie à la reconstruction de la Syrie.
“La guerre en Syrie nous a étranglé et les marchés arabes ont fermé leurs portes face à nous. Il n’est pas admissible que nous nous asphyxions nous-mêmes en temps de paix. Nous sommes en tête de ceux qui réclament le retour de la Syrie à la Ligue arabe. Il n’est pas question que nous nous contentions de suivre les autres lorsqu’ils décideront de le faire. Après la guerre, il y a la reconstruction. Est-il possible que nous nous punissions nous-mêmes parce qu’un Etat voudrait nous en empêcher et nous imposer des sanctions si nous participons”, a-t-il déclaré le vendredi 11 décembre dernier.