Le ministre irakien des Affaires étrangères a déclaré que l’Irak n’était pas obligé de se conformer aux sanctions américaines contre l’Iran et que Bagdad souhaitait avoir des relations commerciales avec Téhéran, par le biais d’une autre monnaie que le dollar, par exemple le dinar.
En effet, Mohammed Ali al-Hakim vient de déclarer aux journalistes : « Les sanctions contre l’Iran ont été imposées de manière unilatérale ; elles ne sont pas d’ordre international et nous n’avons aucune obligation de nous y conformer. »
Washington a donné à Bagdad un délai de 90 jours pour continuer d’avoir des échanges commerciaux avec l’Iran. Actuellement, le commerce entre les deux pays s’élève à près de 12 milliards de dollars et l’Iran fournit près de 40 % de l’électricité irakienne.
Il a ajouté : « Plusieurs options ont été proposées pour que nous puissions poursuivre nos échanges avec l’Iran, notamment nos échanges commerciaux via le dinar. »
Avant cela, le président iranien, Hassan Rohani avait annoncé lors de sa rencontre avec son homologue irakien : « Les échanges commerciaux entre nos deux pays sont actuellement de l’ordre de 12 milliards de dollars et nous pouvons les augmenter jusqu’à 20 milliards. »
L’Irak est en ce moment confronté à une pénurie d’électricité et parfois les maisons en sont privées jusqu’à 20 heures dans une même journée. Pour compenser cette situation, l’Irak achète quotidiennement 25 millions de mètres cubes de gaz à l’Iran pour le transformer en électricité et importe directement 1 300 mégawatts d’électricité depuis l’Iran.
Source: PressTV