L’Iran va doubler ses investissements dans le secteur pétrochimique indien. L’Iran va investir environ 15 milliards de roupies (environ 218 millions de dollars) dans l’agrandissement d’une raffinerie gérée par Chennai Petroleum Corp. (CPCL), a affirmé le directeur général de cette compagnie.
Selon l’agence de presse IRNA qui cite le journal The Economic Times, la CPCL va multiplier par neuf la capacité de son site de Nagapattinam, afin de pouvoir raffiner 9 millions de tonnes de pétrole par an et Téhéran va investir quatre milliards de dollars dans ce projet.
« La CPCL multiplie par neuf la capacité de son site de Nagapattinam pour traiter 9 millions de tonnes par an. Cet investissement représente la part de Naftiran Intertrade Co., [affilié à la Société nationale iranienne du pétrole], dans le plan d’expansion d’une valeur de quatre 4 milliards de dollars », a affirmé le directeur général de Chennai Petroleum Corp., S.N. Pandey. Il a ajouté que le reste de l’investissement se ferait par emprunt et par capitaux propres, y compris par le nouveau capital de son principal fondateur, Indian Oil Corp.
L’investissement de la Société nationale iranienne du pétrole (SNIP) dans le développement de cette raffinerie de la CPCL indienne représente la volonté iranienne de contribuer aux frais de ce projet et il garantit la poursuite de la présence iranienne dans le très attractif marché pétrolier indien, ajoute l’IRNA.
Téhéran continue d’être un fournisseur de pétrole fiable pour New Delhi; les vastes efforts déployés par les Indiens pour se faire exempter des sanctions américaines s’expliquent surtout par les conditions intéressantes de la vente du pétrole iranien.
Ayant annoncé, en mai, leur retrait unilatéral du Plan global d’action conjoint (PGAC, accord sur le nucléaire iranien), les États-Unis ont mis d’autres pays sous pressions multiples pour qu’ils réduisent à zéro leurs importations de pétrole en provenance de l’Iran. Une partie des sanctions anti-iraniennes est entrée en vigueur le 6 août, avant une deuxième série de sanctions, touchant le secteur de l’énergie, entrée en application le 4 novembre.
Le mois dernier, les États-Unis ont exempté l’Inde et sept autres pays des sanctions concernant l’achat du pétrole iranien, pour une durée de six mois. L’Inde est à l’heure actuelle obligée d’importer 1,25 millions de tonne de pétrole iranien par mois, l’équivalent de 300.000 barils par jour.
Avec une demande quotidienne d’environ 4,6 millions de baril par jour, l’Inde est le troisième grand consommateur du pétrole au monde, après les États-Unis et la Chine. L’Inde est à 80% dépendante des importations pour subvenir à ses besoins en pétrole. Le rythme accéléré du progrès économique, l’élargissement de la classe moyenne et l’augmentation des achats d’automobile et le développement du secteur des transports ont fait de l’Inde un pays avide en consommation d’énergie. En 2018, l’Inde a importé environ 22.000.000 tonnes de pétrole brut iranien.
Source: PressTV