Le président de la République islamique d’Iran a déclaré que les États-Unis n’étaient pas en mesure de décider du sort des nations de la région.
Juste avant de prendre l’avion à destination de la Turquie, le président iranien Hassan Rohani a déclaré, ce mercredi 19 décembre, devant un parterre de journalistes à l’aéroport de Mehrabad qu’il se rendait en Turquie sur invitation de son homologue Erdogan et pour prendre part à une réunion du Haut Comité stratégique Iran-Turquie.
« La Turquie étant un pays de poids qui partage avec nous de nombreuses affinités historiques, culturelles et religieuses, revêt une importance particulière pour la République islamique d’Iran. Les positions de la Turquie et de M. Erdogan en personne vis-à-vis des sanctions anti-iraniennes des États-Unis sont assez fermes. La plupart de nos voisins y compris la Turquie ont explicitement dit aux Américains qu’ils ne pourraient plus dicter leurs politiques aux autres pays», a déclaré Hassan Rohani.
Le président iranien a souligné que les États-Unis n’étaient pas en mesure de décider du sort des nations de la région et de l’avenir des relations entre les États qui la composent.
« Je discuterai lors de mon séjour en Turquie, des questions financières, régionales et internationales et des coopérations interbancaires, économiques, énergétiques, pétrolières et gazières. Des documents seront également signés sur ces sujets», a-t-il précisé.
Hassan Rohani a ensuite ajouté qu’un forum économique devait se tenir à Ankara pour rendre le terrain propice au développement des relations économiques. « Le volume des relations commerciales entre l’Iran et la Turquie atteint actuellement les 10 milliards de dollars mais nous espérons atteindre les 30 milliards», a-t-il ajouté.
Rohani a réaffirmé que la Turquie avait la capacité d’assurer la liaison entre les pays orientaux et occidentaux.
Concernant les discussions trilatérales Iran-Russie-Turquie au sujet de la Syrie, M. Rohani a rappelé leur « grande importance ».
« La sécurité de la Syrie et le retour des réfugiés syriens à leur patrie constituent notre priorité. En plus, le sort de la Syrie devra être déterminé par les Syriens », a affirmé le président iranien avant de souligner que la sécurité de la région et la lutte contre le terrorisme seraient au menu des pourparlers en Turquie.
Source: PressTV