L’armée américaine a effectué mardi un nouveau test réussi, le deuxième en moins de deux mois, d’un nouveau système antimissile développé en partenariat avec le Japon qui avait connu des ratés par le passé.
Un missile de moyenne portée (IRBM) a été lancé d’un avion de transport C-17 de l’US Air Force au dessus du Pacifique, à plusieurs milliers de kilomètres au sud-ouest d’Hawaï, a indiqué dans un communiqué l’agence de défense antimissile américaine (MDA). Un missile de l’intercepteur « SM-3 Block IIA », un anti-missile de type AEGIS de nouvelle génération, a alors été lancé depuis Hawaï, détruisant l’IRBM.
Le futur intercepteur « SM-3 Block IIA », co-développé par les Etats-Unis et le Japon, est la pièce maîtresse du système de défense anti-missile de l’OTAN. Il doit être déployé à l’horizon 2020 en Pologne.
« Le test réussi d’aujourd’hui démontre l’efficacité » de la défense anti-missile européenne, a commenté le directeur de la MDA, le général Sam Greaves. « Ce système est destiné à défendre les Etats-Unis, leurs forces déployées à l’étranger, leurs alliés et amis d’une menace balistique réelle et grandissante », a ajouté le général Greaves.
Les Etats-Unis menacent de dénoncer le traité de 1987 sur les armes nucléaires de portée intermédiaire (INF) qu’ils accusent la Russie de violer avec un nouveau système de missiles interdits. L’Otan a adressé début décembre un ultimatum de 60 jours à la Russie pour se conformer aux obligations du traité
Deux tests du « SM-3 Block IIA » s’étaient soldés par des échecs en juin 2017 et en janvier 2018, tandis qu’un tir de février 2017 avait été fructueux. Le 26 octobre, un test mené à partir d’un destroyer américain avait réussi.
Le futur intercepteur « SM-3 Block IIA » doit également moderniser le système de défense antimissile AEGIS, qui équipe notamment des navires américains et japonais.
Source: AFP