Alors que le régime israélien a annoncé le mardi 4 décembre avoir le « Bouclier du Nord », les experts sont d’avis que cette opération n’est qu’un simple spectacle et qu’elle n’aboutira pas à une guerre.
« Étant donné que Tel-Aviv est conscient de ses faiblesses face à la Résistance, la nouvelle opération lancée par l’armée israélienne ne se finira pas par une guerre », a déclaré le général à la retraite de l’armée libanaise Amin Hoteit lors d’un entretien avec la chaîne d’information Palestine al-Yaum (Paltoday).
« L’opération en cours n’est qu’un simple spectacle. En fait, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ayant beaucoup de problèmes sur le plan national, il avait besoin d’un tel spectacle pour assurer son avenir politique et faire face aux crises dues aux revers qu’il a subis sur tous les fronts, y compris les récentes défaites à Gaza et en Syrie », a-t-il indiqué.
Selon le général libanais, après un échec total contre le mouvement palestinien Hamas à Gaza et un autre face à la DCA syrienne, Netanyahu, qui depuis la démission d’Avigdor Lieberman assume également le poste du ministre des Affaires militaires, veut faire croire qu’il est en état d’alerte et qu’il mène actuellement une opération préventive.
« Ce spectacle de l’armée israélienne me rappelle l’histoire des aventures de Don Quichotte qui combattait des moulins à vent », a dit l’analyste libanais ajoutant que le Premier ministre israélien était dans l’embarras : « En Syrie, il a les mains liées, à Gaza, il a subi un échec et sur le plan intérieur il est en proie à des accusations de corruption. » Selon Hoteit, il a donc décidé de lancer cette opération afin de détourner l’attention de l’opinion publique.
L’ancien général de l’armée libanaise a noté que le Hezbollah ne souhaite pas une guerre, mais qu’il est prêt à riposter. « Le fait d’attribuer la construction des tunnels à l’armée et au gouvernement libanais est une guerre psychologique de l’ennemi contre le Liban », a-t-il précisé.
À la fin de son entretien, Amin Hoteit a conclu que la principale particularité d’une éventuelle guerre entre le régime israélien et la Résistance serait son caractère inclusif, ce qui signifie que Tel-Aviv n’est plus en mesure de déterminer l’étendue temporelle et géographique d’une guerre à venir. Il se trouverait maintenant confronté à plusieurs fronts du nord au sud : l’Iran, l’Irak, la Syrie, le Liban et la bande de Gaza.
Le régime de Tel-Aviv a annoncé le 4 décembre que son armée avait lancé l’opération « Bouclier du Nord » pour démanteler de supposés « tunnels du Hezbollah libanais » dans les territoires palestiniens frontaliers avec le Liban.
L’armée israélienne a mis en place le plus haut niveau d’alerte à la frontière nord des territoires occupés avec le Liban et a entassé ses forces le long de la frontière proche du territoire libanais.
Douze ans après la guerre des 33 jours, il semble que l’équilibre des pouvoirs dans la région a été renversé en faveur du Hezbollah libanais. Le mouvement a acquis une vaste expérience sur le champ de bataille en Syrie et se dit prêt pour une autre guerre contre Israël si nécessaire.
Source: Avec PressTV