En plus des 15.000 civils yéménites morts dans les bombardements de la coalition arabe menée par l’Arabie saoudite contre depuis 2015, pas moins de 160 mille autres ont péri indirectement.
Ils ont succombé faute de médicaments et de soins médicaux adéquats, précise un récent rapport du Centre juridique des droits et du développement, (LCRD) à l’occasion de 1300 jours d’agression contre le Yémen. Ce dernier est un centre yéménite qui est chargé de recenser les crimes saoudiens commis contre ce pays, l’un des plus pauvres de la planète.
Le chiffre de 160 mille morts inclut des enfants, des malades, dont ceux qui souffrent de maladies incurables, et les blessés de guerre.
Ces derniers sont estimés à 23.822 civils, dont 3526 enfants et 2587 femmes. Quant aux civils qui ont péri dans les bombardements de la coalition saoudo-US, le rapport fait état de 15.185, dont 3527 enfants et 2277 femmes.
En outre, le centre estime qu’un million d’enfants supplémentaires risquent de souffrir de la famine dans ce pays, portant à 5,2 millions le nombre total d’enfants menacés par la famine.
2.200 civils yéménites ont en outre trouvé la mort suite au choléra qui a ravagé le Yémen, début 2018.
Par ailleurs, le rapport expose en détails l’ampleur des destructions occasionnées par les pilonnages de la coalition qui ont affecté les infrastructures civiles de ce pays.
Dans les infrastructures, les chiffres de destructions sont les suivants : 15 aéroports, 14 ports, 2559 ponts et réseaux routiers, 781 citernes d’eau, 191 stations et générateurs électriques, 426 réseaux de communications.
1818 édifices gouvernementaux ont été réduits en miettes. S’ajoutent aussi les sites vitaux suivants : 749 dépôts de produits alimentaires, 624 véhicules de transport de produits alimentaires, 628 centres commerciaux, 362 stations d’essence, 265 camions citernes de fuel, 331 usines, 310 poulaillers et fermes de bétails, 201 sites archéologiques, 279 sites touristiques, 112 stades et installations sportives,…
Dans le domaine social ont été recensés la destruction de près de 422.000 maisons, 930 mosquées, 327 hôpitaux et centres de soins et 38 institutions médiatiques, 888 centres d’éducation et d’enseignement… 4500 écoles ont arrêté de travailler.