Le secrétaire américain à la Défense, James Mattis, a demandé au Pentagone de mobiliser au moins 80 % de ses principaux avions de combat pour être prêt à tout moment pour la guerre.
Les observateurs indépendants y réagissent en soulignant que pour un pays toujours en guerre, il est étonnant de constater que très peu de ses avions de combat soient capables de voler.
Conformément à la rhétorique de plus en plus belliciste de Washington, la plus grande armée du monde met son argent là où elle se trouve.
Le chef du Pentagone, James Mattis, a ordonné à l’armée de l’air et à la marine d’augmenter à 80 % le nombre des quatre principaux modèles de leurs avions de combat au cours des douze prochains mois, mettant ainsi en lumière l’état déplorable de l’aviation militaire du pays.
Il s’agit des quatre principaux types d’avions de combat de l’armée de l’air et de la marine des États-Unis, à savoir les F-35, F-22, F-16 et F-18, dont un très grand nombre se trouveraient actuellement dans un triste état de préparation au vol.
En 2017, moins de la moitié des F-22 de l’armée de l’air étaient aptes à la mission tandis que les F-35, dont le coût est particulièrement élevé, ont connu leur premier crash il y a un mois.
La Cour des comptes des États-Unis (Government Accountability Office) avait déjà publié un rapport en 2016 sur l’état de préparation au vol de 12 avions de la marine et de l’armée de l’air. D’après ce rapport, la disponibilité globale des avions de combat avait diminué pour la moitié de ces avions par rapport à 2011, tandis que 9 des 12 n’avaient pas atteint les standards requis. De 2013 à 2017, les accidents ont augmenté de 39 %, selon une analyse réalisée par The Military Times.
Mattis reconnaît les contraintes budgétaires et les déficits qui ont contribué à la sous-performance systématique des forces aériennes des États-Unis.
Citant l’industrie de l’aviation commerciale comme source d’inspiration, Mattis a appelé le Pentagone à réduire les coûts d’exploitation et de maintenance des avions de combat dès 2018. Pendant ce temps, le Pentagone envisage toujours de faire du F-35 le principal avion de combat tant pour la marine que pour l’armée de l’air. Ce projet coûtera au moins 350 milliards de dollars au contribuable américain.
Pendant sa campagne électorale, Donald Trump avait promis aux Américains de réduire au minimum l’implication de son pays dans les guerres coûteuses du Moyen-Orient, mais après son élection, il s’est entouré d’un groupe composé de son « chien enragé » James Mattis, qui ressemble pourtant à un militant de la paix en comparaison du secrétaire d’État Mike Pompeo et du conseiller à la Sécurité nationale John Bolton.
Source: PressTV