Suite à une rencontre dans la capitale péruvienne avec son homologue américain John Kerry, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s’est prononcé sur les objectifs des récentes frappes aériennes russes en Syrie.
« Les Forces aériennes russes et l’aviation syrienne sont actuellement déployées dans les provinces d’Idleb et de Homs afin d’empêcher les combattants de Daesh, regroupés à Mossoul, de fuir vers la Syrie », a-t-il confié aux journalistes, a rapporté l’agence russe Sputnik, en marge d’une rencontre de leaders économiques e la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) à Lima.
Lorsque l’offensive a été lancée en Irak le 17 octobre dernier pour la libération de Mossoul de Daesh, l’armée russe avait exprimé sa préoccupation qu’elle n’aboutisse entre autre à « chasser les terroristes» de l’EI d’Irak vers la Syrie. « Il ne faut pas chasser les terroristes d’un pays vers un autre, mais les détruire sur place », avait alors appelé le chef d’état-major russe, le général Valéri Guerassimov.
«Notre aviation et l’aviation syrienne travaillent uniquement dans les provinces d’Idleb et de Homs afin d’empêcher les militants de l’Etat islamique de passer en Syrie», a expliqué le chef de la diplomatie russe à son homologue.
De nouveau, la campagne de hôpitaux lancée
Selon RT, Lavrov a en outre répondu aux accusations lancées par le département d’Etat américain selon lesquelles des avions russes étaient responsables du bombardement de cinq hôpitaux à Alep et Idleb.
Le ministère russe de la Défense a répété à plusieurs reprises que les avions russes n’avaient pas effectué de sorties aériennes à Alep au cours des 30 derniers jours, tandis que les cibles d’Idleb et de Homs ont été soigneusement sélectionnées. Les forces russes les ont identifiées comme étant des usines et des entrepôts d’armes appartenant aux terroristes.
Chaque fois que l’armée syrienne et les forces russes lancent une attaque pour libérer les zones occupées par les terorristes en Syrie, une campagne d’accusations est menée leur imputant des frappes contre des sites civils. Le thème des hôpitaux est le plus fréquent et de nombreux journalistes occidentaux indépendants ont prouvé que ces accusations étaient infondées
Les conseils d’Obama négatifs
En marge de la rencontre et dans une interview accordée à la chaîne de télévision russe Rossiya 24, le ministre a fait valoir que les conseils de Barack Obama, dont le mandat prendrait fin dans deux mois, avaient été particulièrement négatifs et peu constructifs pour les relations futures entre Washington et Moscou.
«Lorsque vous êtes à l’issue de votre mandat présidentiel, il est préférable de s’exprimer sur des sujets sensibles, par exemple le règlement des problèmes internes aux Etats-Unis et de donner des conseils positifs en ce qui concerne le développement des liens extérieurs», a déclaré le ministre russe.
«J’ai l’impression que Barack Obama se laisse submerger par ses émotions, et pense de moins en moins à la façon de résoudre les problèmes réels», a conclu Sergueï Lavrov.
Sources: Sputnik, RT