Les positions des Unités de mobilisation populaire d’Irak (Hachd al-Chaabi) dans la province d’al-Anbar ont été attaquées, le lundi 24 septembre à l’aube, depuis la base américaine située près de l’usine de Phosphate dans la ville d’al-Qaem à l’ouest d’al-Anbar.
Une source sécuritaire bien informée a annoncé, récemment, le déploiement de nouveaux militaires américains près du passage frontalier d’al-Qaem à proximité des frontières syriennes.
Cette nouvelle agression intervient alors que les États-Unis ne lésinent sur rien pour créer l’insécurité le long des frontières irako-syriennes, les forces irakiennes ont lancé une nouvelle offensive contre les résidus de Daech dans les régions désertiques allant jusqu’aux frontières.
Le général de brigade Yahia Rassoul, porte-parole du Centre médiatique de la Sécurité irakienne, a déclaré, le dimanche 23 septembre, que les forces impliquées dans l’opération de la Djézireh et les combattants tribaux avaient lancé une opération d’envergure, depuis sept directions, pour passer au peigne fin les zones désertiques séparant les provinces de Salaheddine, d’al-Anbar et de Ninive. Selon Yahia Rassoul, « l’aviation d’Irak assure une couverture aérienne totale à cette opération ».
Dans le même temps, les Unités de mobilisation populaire (Hachd al-Chaabi) ont déclenché une nouvelle opération antiterroriste pour retrouver les éléments de Daech qui s’étaient retranchés dans les monts de Hamrin, dans l’est de la province de Salaheddine.
Dans un communiqué, les Hachd ont annoncé que cette nouvelle opération avait été lancée suite aux rapports faisant part de la présence des éléments de Daech dans cette région. L’opération implique aussi la police de Salaheddine.
Dans ce droit fil, Abbas al-Ardawi, expert sécuritaire irakien, a réaffirmé que les pressions des États-Unis sur le gouvernement irakien et ses institutions militaires étaient à l’origine de l’insécurité aux frontières irako-syriennes.
Interviewé par le site d’information Al-Maalomah, Abbas al-Ardawi a déclaré que le gouvernement irakien avait été obligé, sous la pression des États-Unis, d’empêcher le déploiement de forces frontalières ou de forces de sécurité à la frontière irako-syrienne.
« Les bases militaires américaines et britanniques, situées à la frontière syrienne dans le district d’al-Qaïm, appartenant à la province d’al-Anbar, ont bloqué l’accès des forces de sécurité irakiennes et des combattants des Hachd al-Chaabi aux zones frontalières où les terroristes multiplient leurs agissements de jour en jour », a expliqué Abbas al-Ardawi.
L’expert irakien a ajouté que les États-Unis accentuaient leurs pressions sur le gouvernement irakien, si bien qu’ils empêchaient les forces aériennes d’Irak de mener des missions pour identifier ou cibler les terroristes sur la rive orientale de l’Euphrate.
Selon Abbas al-Ardawi, « plusieurs officiers de l’armée irakienne se sont vus interdire de remettre des rapports militaires et de donner des renseignements sur les évolutions qui se passent dans ces régions, en grande partie défavorisées ».
« C’est le gouvernement irakien qui est responsable des comportements des forces américaines qui sont illégalement présentes sur notre territoire », a-t-il précisé.
Des rapports font état, de temps à autre, du déploiement inattendu de militaires américains le long de la frontière irako-syrienne.
Le vendredi 21 septembre, une source sécuritaire bien informée dans la province d’al-Anbar a annoncé le déploiement d’un certain nombre de soldats américains près du point de passage frontalier d’al-Qaïm, près de la Syrie.
« Aucune opération militaire n’est en cours dans le désert d’al-Anbar, mais un certain nombre de forces américaines ont été installées près du point de passage frontalier d’al-Qaïm », a déclaré la même source au site d’information Baghdad Today.
Source: Avec PressTV