Réclamant le blocage de la vente d’armements à l’Arabie saoudite, des dizaines d’Italiens et des membres de plusieurs mouvements et associations se sont rassemblés devant l’ambassade saoudienne à Rome en dénonçant le silence de l’Occident face au génocide programmé du peuple yéménite.
Le sit-in contre la vente d’armes italienne à l’Arabie saoudite, auquel avaient participé des eurodéputés, dont Giulia Moi ainsi que le président de l’association « Sardegna Pulita », s’est tenu, mercredi 19 septembre, devant l’ambassade saoudienne à Rome.
Sur pancartes brandis par les manifestants, l’Italie et la société allemande RWM sont dénoncés pour fabriquer des bombes à Domusnovasl, situé dans le sud de l’île de Sardaigne en Italie.
Ce sont ces bombes qui sont larguées sur les civils au Yémen, bombes qui se trouvent entre les mains des mercenaires de la coalition saoudienne, coupables des pires crimes infanticides.
Pour Angelo Crémone, le président de l’association « Sardegna Pulita », il est scandaleux que les travailleurs italiens soient obligés de fabriquer des bombes que l’Arabie saoudite utilise pour exterminer la population yéménite. « C’est un acte qui les rend complices de crimes sans qu’ils le veuillent ou le sachent ».
Crémone a appelé le gouvernement italien à appliquer la loi 185/90 qui interdit à l’Italie la vente d’armes à un pays menant une guerre illégale ainsi qu’à mettre en œuvre l’embargo sur les armes contre Riyad déjà approuvé par le Parlement européen.
Accusant l’Italie d’être complice avec le Royaume-Uni et les USA dans ce que même l’ONU qualifie de « crime contre l’humanité », les manifestants ont exigé que Rome cesse ces livraisons d’armes à Riyad depuis la ville de Sardaigne. Mais l’Italie anti-système osera-t-il franchir le pas?
Après une semaine de crise diplomatique avec Riyad, le nouveau gouvernement espagnol a décidé de revenir sur sa décision de cesser la vente d’armes à l’Arabie saoudite, pour cause des emplois que créeront des contrats d’armements signés avec le régime de Riyad. L’argument, intenable pour de nombreuses organisations des droits de l’homme a toutes les chances d’être repris par le gouvernement italien.
Source: PressTV