Seize formations irakiennes, dont celles du leader Moqtada Sadr et du Premier ministre sortant Haider al-Abadi, sont parvenues tard dimanche à un accord sur une coalition gouvernementale, quelques heures avant la première session du Parlement élu en mai.
Cette coalition compte 177 députés, a indiqué à l’AFP un proche de M. Abadi, soit plus de la moitié des 329 parlementaires élus lors de législatives largement boycottées et qui ont fait l’objet d’un nouveau décompte en raison d’allégations de fraude.
Lundi matin, le Parlement tiendra sa session inaugurale au cours de laquelle il doit élire son président -traditionnellement un sunnite- ainsi que ses deux adjoints.
Les députés disposent ensuite de 30 jours pour élire le président de la République, traditionnellement un Kurde, qui doit obtenir les deux-tiers des votes.
Une fois élu, le président de la République dispose de quinze jours pour charger la plus large coalition parlementaire de former un nouveau gouvernement.
L’AFP a pu consulter une copie de la liste des signataires de l’accord, qui comprend notamment la liste ayant emporté le plus de sièges aux législatives, celle de Moqtada Sadr, alliés aux communistes sur un programme anti-corruption (54 sièges).
La liste Wataniya (21 sièges), du laïc Iyad Allawi, ainsi que celle du dignitaire Ammar al-Hakim.
Mi-juin, à la surprise générale, le nationaliste Moqtada Sadr annonçait s’allier avec la liste qui le talonnait aux législatives, celle de l’Alliance de la Conquête de Hadi al-Ameri, une coalition d’anciens combattants anti-takfiristes (47 sièges).
Mais l’union a fait long feu et l’Alliance de la Conquête cherchait depuis à former un gouvernement avec la liste Etat de droit de l’ex-Premier ministre Nouri al-Maliki (26 sièges).
Source: Avec AFP