Après que Washington a coupé son aide financière à l’agence de l’Onu pour les réfugiés palestiniens, en l’expliquant par ses intérêts nationaux, plusieurs pays ont avancé le versement de leur contribution annuelle. Parmi eux figurent l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, la Russie et la Turquie.
L’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (Unrwa) a confirmé l’annulation par les États-Unis de leur aide financière pour l’année 2018, peut-on lire dans le communiqué de l’agence.
«On nous a laissé entendre que cette année en particulier, nous ne devrions pas nous attendre à un financement de la part des États-Unis, et nous n’avons pas inclus le financement américain dans les projets pour l’année prochaine», a déclaré Christopher Gunness, représentant de l’Unrwa.
M. Gunness a précisé que ce manque serait en partie comblé par les fonds de l’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, de la Russie et de la Turquie.
Selon la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, la décision des États-Unis d’annuler l’aide aux Palestiniens a été prise pour des raisons politiques et va à l’encontre des besoins humanitaires. Elle a rappelé que l’Unrwa avait été fondée par les États-Unis:
«La réduction du financement s’expliquait par des intérêts nationaux, mais le début du financement, ainsi que la création de ces structures, avaient aussi été expliqués par les mêmes intérêts nationaux».
Cette décision fait suite à une autre. L’administration américaine a annoncé le 24 août qu’elle allait «rediriger» plus de 200 millions de dollars, soit près de la totalité des fonds initialement prévus pour les Palestiniens pour l’année fiscale 2018, vers «des programmes hautement prioritaires ailleurs».
Source: Sputnik