En Irak, des groupes politiques ont révélé que Brett McGurk , l’envoyé spécial des États-Unis pour la coalition internationale s’ingérait dans les tractations en cours pour imposer ses idées quant à la mise en place d’un nouveau gouvernement.
Qaïs al-Khazali, fondateur et leader du groupe Asaïb Ahl al-Haqq, a accusé McGurk de mettre le gouvernement irakien sous pression pour s’ingérer dans le processus de la formation du nouveau gouvernement. « Washington s’immisce ouvertement dans la formation du nouveau gouvernement irakien en vue d’imposer la nomination de ses personnalités favorites », a précisé M. Khazali, rapporte le site francophone en ligne de la télévision iranienne Press Tv.
Il a averti qu’il ne fallait pas rester silencieux en cas de poursuite des agissements provocateurs des États-Unis.
L’envoyé spécial du président américain est arrivé, ce mercredi 29 août, à Bagdad, capitale irakienne, à l’approche de la visite du chef de la CIA en Irak qui devrait arriver le jour même.
Il a rencontré le vice-président irakien Oussama al-Noujaifi, qui lui a proposé de s’entretenir avec les parties kurdes et le Premier ministre Haïder al-Abadi.
Le porte-parole du Hezbollah irakien, Mohammed Mohi, a lui aussi fermement critiqué le comportement de M. McGurk, accusant Washington de tenter d’empêcher les deux formations Fatah et Saeroun de sceller une alliance. Selon lui, les ingérences des États-Unis pourraient faire échouer la formation d’une alliance plus élargie.
« La poursuite de la présence des Américains en Irak dépendra largement de la personnalité qui prendra les rênes des affaires en Irak. C’est pourquoi Washington fait de son mieux pour imposer au pouvoir quelqu’un qui est sur la même longueur d’onde que la Maison-Blanche», a déclaré M. Mohi. Il a révélé que certains diplomates irakiens avaient été convoqués à l’ambassade des États-Unis à Bagdad et qu’ils s’y étaient rendus à bord de véhicules appartenant à l’ambassade américaine.
De son côté, Hadi al-Ameri, leader de l’alliance Fatah, a déclaré que les pressions des États-Unis visant à manipuler le processus de formation du nouveau gouvernement avaient déjà échoué et qu’aucun nouveau gouvernement ne pourrait voir le jour sans une alliance Fatah-Saeroun.