Les chinois ouïghours chinois disposent d’un bastion en Syrie. Il se trouve dans la province d’Idleb et plus précisément dans la localité Al-Zanbaki, proche de la ville Darakouche, à Jisr al-Choghour.
Selon l’agence russe Sputnik, c’est à partir de 2015 que 5.000 miliciens chinois musulmans ont franchi la frontière turque pour débarquer dans ce village, dont les habitants en ont été chassés.
Après l’avènement des membres de leurs familles, ils ont installé des colonies et des camps dans une région qui s’étend entre la province nord-est de Lattaquié, en passant par la province sud d’Idleb et jusqu’à la province nord de Hama.
Leur nombre s’élèverait aujourd’hui à 18.000. Ils ont transformé le village al-Zanbaki en une colonie, où personne ne peut entrer sans autorisation préalable. Un mur, des camps d’entrainement et des bâtiments logistiques ont été bâtis autour de lui.
Des sources ont assuré pour Sputnik que ces ouïghours jouissent d’une attention particulière de la part des autorités turques. En raison entre autre du fait qu’ils sont d’origine turcomane. De leur côté, ils vouent à Ankara une grande fidélité, car ils se considèrent comme étant les restes de l’Etat turc en Asie centrale et à l’est de la chine.
Il se trouve aussi qu’ils ont été installés dans les zones de présence traditionnelle des turcomans syriens dont les milices, brigades turcomane du Littoral 1 et 2 et « les loups gris » ont été le fer de lance pour envahir le nord de Lattaquié en 2014.
Selon certaines sources, ils ont leurs propres milices mais combattent parfois aux côtés du front al-Nosra qui mène la coalition de milices jihadistes takfiristes Hayat Tahrir al-Cham.
La tour de surveillance turque frontalière se situe à 200 mètres du village. Depuis le déploiement turc au nord de la province d’Idleb, des responsables turcs ont multiplié leurs visites vers ses camps d’entrainement.
C’est vers là-bas que des tonneaux de chlore liquide ont été récemment acheminés « pour y désinfecter l’eau », depuis l’usine d’Atamah, située dans la région frontalière turque. Raison pour laquelle, les autorités syriennes craignent une attaque chimique contre la province nord-est de Lattaquié et celle sud-ouest d’Idleb, à partir desquelles l’armée syrienne devrait lancer son offensive pour récupérer la province d’Idleb.
Sources : Sputnik, Cham Times, …