L’Union européenne entend assurer une liaison entre la Cisjordanie et la bande de Gaza sans en informer Israël.
Les médias israéliens ont fait part, ce mercredi 8 août, d’un projet de transport de l’Union européenne visant à relier la Cisjordanie à la bande de Gaza.
Selon les médias, « le plan comprend la construction d’un aéroport, d’un port et d’un chemin de fer pour relier la bande de Gaza à toutes les villes de la Cisjordanie, même les villes qui sont sous contrôle israélien. L’UE n’a pas officiellement informé Tel-Aviv du plan ».
Dans ce droit fil, le ministre israélien des Transports Yisrael Katz a déclaré que Tel-Aviv avait déjà rejeté un plan de l’UE visant à relier la bande de Gaza à la Cisjordanie.
« J’ai précisé que Gaza ne serait pas reliée à la Cisjordanie. Leur plan restera lettre morte et nous le rejetons complètement », a-t-il réaffirmé.
Concernant la signature d’un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, Yisrael Katz a déclaré que la signature d’un tel accord devrait suivre la séparation totale de Gaza d’Israël.
« Rien ne devra relier Gaza à nos territoires. Cette région pourra alors être connectée à d’autres régions via la mer », a-t-il expliqué.
Yisrael Katz a également précisé qu’aucun accord ne devrait être signé avant que les corps des militaires israéliens ne soient récupérés.
Le ministre israélien a proposé de transférer la pleine responsabilité de la bande de Gaza à la communauté internationale, tout en « veillant à la sécurité d’Israël en gardant un œil sur le port ».
Dans la foulée, Moti Yogev, député du bloc parlementaire du Foyer juif à la Knesset, a déclaré que le projet de transport de l’Union européenne visait à rendre le terrain propice à la mise en place d’un État indépendant palestinien sans nous en informer.
Suivant l’adoption, par le Parlement israélien, d’une loi sur « l’État-nation du peuple juif », l’Union européenne a annoncé, le jeudi 19 juillet, qu’elle était préoccupée par cette nouvelle loi stipulant que seuls les Juifs avaient le droit à l’autodétermination.
L’Union européenne a estimé que l’adoption de cette loi controversée compliquerait la mise en place d’une solution à deux États pour régler le conflit israélo-palestinien.
Israël a récemment adopté la loi de l’« État-nation » après des mois de discussions politiques. La loi a été vivement critiquée par de nombreuses parties qui l’ont qualifiée de raciste et de proche de l’apartheid.
« Nous sommes préoccupés, nous avons exprimé cette préoccupation et nous continuerons à nous entretenir avec les autorités israéliennes dans ce contexte », a déclaré une porte-parole de la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, lors d’une conférence de presse.