Le ministre israélien de la Défense, Avigdor Lieberman, a appelé jeudi à la fermeture immédiate de l’ambassade israélienne dans la capitale irlandaise Dublin. Lieberman a ainsi réagi au vote, mercredi, par le sénat irlandais en faveur de l’interdiction des importations de biens et services en provenance des colonies israéliennes implantées sur les territoires palestiniens occupés.
Lieberman a exprimé sa désapprobation via Twitter, estimant que « ça ne sert à rien d’appeler l’ambassadeur d’Irlande en Israël pour une réprimande », et « qu’il n’y a rien à discuter avec les oppresseurs d’Israël ». Pour lui, ‘Israël’ doit fermer son ambassade à Dublin immédiatement.
A la suite du vote, le ministère israélien des Affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur irlandais à Tel-Aviv pour le réprimander après la décision du Sénat de son pays, a rapporté la Société audiovisuelle israélienne, mercredi.
Peu avant de convoquer le diplomate irlandais, le ministère israélien des Affaires étrangères a émis un communiqué qui critique le vote.
« Le Sénat irlandais a donné son soutien à une initiative de boycott d’Israël populiste, dangereuse et extrémiste qui amoindrit les chances de dialogue entre Israël et les Palestiniens », lit-on dans le communiqué, dont une copie est parvenue à Anadolu.
Les Palestiniens ont salué la résolution et ont appelé les autres pays de l’UE à adopter une législation similaire.
Mercredi, la chambre haute du parlement irlandais a voté en faveur d’un projet de loi qui punirait « quiconque importe ou tente d’importer des biens, des services ou des ressources naturelles en provenance des colonies israéliennes illégalement établies dans les territoires palestiniens occupés en 1967 ».
Le projet de loi évoque également des peines pouvant aller jusqu’à 5 ans de prison contre toute personne qui aiderait une tierce personne à importer des biens des colonies.
Lors du vote, 25 sénateurs ont appuyé le texte présenté par la sénatrice indépendante Francis Black. Vingt sénateurs ont voté contre et 14 autres se sont abstenus.
Le projet de loi doit maintenant être approuvé par la chambre basse du parlement.
Source: Anadolu