Donald Trump a renouvelé jeudi ses critiques contre l’Allemagne et son exigence d’un doublement des dépenses consacrées à la Défense, au deuxième jour d’un sommet de l’Otan à Bruxelles.
« L’Allemagne vient de commencer à payer à la Russie, le pays dont elle veut se protéger, des milliards de dollars pour ses besoins en énergie provenant d’un nouveau gazoduc en provenance de Russie. C’est inacceptable ! », a tweeté en début de matinée M. Trump.
Cette nouvelle salve, similaire à celle de la veille, intervient après une rencontre mercredi avec la chancelière allemande avec qui il a dit avoir de « très bonnes relations », lors d’une réunion bilatérale en marge du sommet.
« Tous les pays de l’OTAN doivent respecter leur engagement de 2%, et cela doit en fin de compte passer à 4% ! », a-t-martelé à nouveau dans un autre tweet.
Mercredi, Donald Trump avait enjoint les alliés des Etats-Unis de faire passer à terme à 4% de leur PIB leurs dépenses de défense. L’exigence n’est pas nouvelle. Le président américain l’avait déjà formulée l’an dernier, mais elle s’accompagne de critiques virulentes contre les Alliés qui ne paient pas assez, l’Allemagne en particulier.
« L’exigence de Trump n’est pas sérieuse et ne s’inscrit pas dans la politique officielle des Etats-Unis. Mais elle sape le sens de la déclaration conjointe du sommet de l’Otan et souligne qu’aucune augmentation des dépenses n’est susceptible de satisfaire Trump », selon l’analyste Erik Brattberg, directeur du programme Europe de la Fondation Carnegie.
Réunion d’urgence sur la demande de Trump
Une réunion extraordinaire entre les 29 membres de l’Otan a été convoquée en urgence jeudi à Bruxelles pour discuter de l’augmentation des dépenses militaires des Alliés.
Le président américain n’a de cesse de réclamer aux Européens, et à l’Allemagne en particulier, d’accroître leurs dépenses militaires afin de respecter leur engagement de les porter à 2% de leur PIB en 2024.
Il a même suggéré mercredi de les porter à terme à 4% de leur PIB.
Le locataire de la Maison Blanche s’en était pris mercredi frontalement à l’Allemagne, accusée d’être « prisonnière » de la Russie pour ses approvisionnements en énergie.
Source: Avec AFP