Gonen Segev, qui a occupé le poste de ministre israélien de l’Énergie au milieu des années 1990, a été arrêté. Il est suspecté d’espionnage pour le compte de l’Iran, a annoncé le Service de sécurité intérieure israélien (Shabak).
D’après leur communiqué, Segev, qui résidait ces derniers temps au Nigeria, a coopéré depuis 2012 avec le renseignement iranien, lui fournissant des informations sur l’entité sioniste qu’il obtenait grâce à ses anciens canaux et liens.
«Autorisé à publier qu’en mai 2018 Segev a été arrêté par le Service de sécurité et la police pour suspicion d’avoir prêté son concours à l’ennemi et ce en temps de guerre et d’espionnage orienté contre l’État israélien», est-il indiqué.
Et de préciser que Segev avait été livré à Israël par la Guinée équatoriale.
M. Segev aurait rencontré ses contacts iraniens à de multiples reprises dans différents pays et leur aurait transmis des informations sur la sécurité et les ressources énergétiques en Israël, précise le Shin Beth.
Elu député en 1992 sur une liste d’extrême droite, Gonen Segev avait quitté son parti et voté en faveur des accords d’Oslo II en octobre 1995, permettant au Premier ministre Yitzhak Rabin de faire passer au Parlement la seconde phase de cet accord controversé qui était censé mener à la création d’un Etat palestinien.
Il avait été nommé ministre de l’Energie et des Infrastructures juste après.
En 2003, ce médecin avait été condamné à une peine d’un an de prison avec sursis pour tentative de fraude.
Et en 2004, il avait été condamné à 5 ans de prison ferme pour trafic d’ecstasy.
« Afin de remplir sa mission pour ses employeurs iraniens, M. Segev a pris contact avec des Israéliens travaillant dans le domaine de la sécurité afin de les introduire auprès de ses contacts iraniens présentés comme de simples hommes d’affaires », précise le Shin Beth.
Ses avocats ont confirmé que leur client avait été arrêté en mai et mis en examen récemment sans donner plus de détails.
L’acte d’inculpation « est en grande partie gardé secret à la demande des autorités », ont-ils précisé dans un communiqué, affirmant que les services de sécurité israéliens grossissaient les faits reprochés à leur client.
Source: Avec AFP