La principale milice kurde de Syrie a annoncé mardi son retrait de Minbej (nord), qu’elle avait prise aux jihadistes wahhabites Daech (Etat islamique-EI) en 2016.
Dans un communiqué, les Unités de protection du peuple (YPG) ont fait part du « retrait » de leurs derniers « conseillers militaires » à Minbej, qui étaient chargés de former des combattants antijihadistes locaux.
Cette annonce intervient au lendemain d’une réunion entre le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo et son homologue turc Mevlut Cavusolgu, qui a abouti à un accord concernant Minbej, selon le département d’Etat.
Les deux responsables « ont approuvé une feuille de route et souligné leur engagement mutuel à sa mise en œuvre », a indiqué le département d’Etat, sans plus de détails.
Les YPG forment l’épine dorsale des Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance de combattants arabes et kurdes soutenue par Washington.
Les Etats-Unis ont déployé des militaires à Minbej, comme la France.
La Turquie a lancé en janvier dans le nord-ouest de la Syrie une offensive contre les YPG, qu’elle considère comme une organisation « terroriste ».
Après avoir chassé les YPG de l’ex-enclave kurde d’Afrine, la Turquie, qui voit d’un très mauvais œil la présence de forces kurdes syriennes à sa frontière, a menacé à plusieurs reprises d’étendre ses opérations vers Minbej à l’est.
Ces menaces ont notamment soulevé la crainte d’une confrontation possible entre les troupes turques et les forces américaines présentes à Minbej.
La tension est retombée fin mai quand Washington et Ankara avaient défini les contours d’une « feuille de route » en vue de coopérer pour « assurer la sécurité et la stabilité » dans cette ville.
Source: AFP