La résistance palestinienne a prouvé une nouvelle fois qu’elle est capable d’imposer aux forces d’occupation de nouvelles règles du jeu. Le Jihad islamique et le Hamas ont tiré, ces dernières 24 heures, une centaine de roquettes sur les colonies et les postes militaires proches de Gaza, contraignant l’entité sioniste à solliciter la médiation de l’Egypte pour stopper ces projectiles de fabrication locale.
Un haut responsable du Hamas a confirmé mercredi matin des déclarations du Jihad islamique, selon lesquelles une trêve avait été conclue, apparemment par l’entremise du voisin égyptien.
Dans ce contexte, le ministre israélien des Renseignements Yisrael Katz déclaré qu’ »Israël ne veut pas d’une détérioration de la situation mais celui qui a commencé avec la violence doit la faire cesser. Israël fera payer le prix (au Hamas) pour tous les tirs contre Israël ».
17 roquettes ont seulement été interceptées
Dans la bande de Gaza, les frappes israéliennes ont cessé au moins provisoirement. Du côté des territoires occupés, l’armée israélienne n’a plus rapporté d’alerte au projectile en provenance de Gaza depuis environ 5H00 (2H00 GMT) alors qu’elles se succédaient la veille à la même heure.
Six colons et soldats israéliens ont été blessés, dont un grièvement atteint par la chute des tirs de roquettes palestiniennes.
Selon le porte-parole de l’armée israélienne, le système de défense anti-missiles, Dôme de fer, a seulement intercepté 17 roquettes des 130 projectiles tirés depuis Gaza.
La résistance palestinienne, qui a promis de riposter aux agressions israéliennes contre le peuple palestinien, a tenu ses promesses et choisi le moment opportun.
Aucun blessé n’avait été rapporté côté palestinien dans les frappes israéliennes.
L’armée d’occupation a indiqué avoir frappé, mardi, des dizaines de positions du Hamas, et du Jihad islamique, son allié et deuxième force du territoire.
Les USA demandent une réunion d’urgence de l’ONU
Les Etats-Unis, grand allié d’Israël, ont dénoncé les tirs palestiniens « contre des installations civiles » et demandé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité, qui se tiendra mercredi à 15H00 (19H00 GMT), selon des diplomates à l’ONU.
« Les dirigeants palestiniens doivent rendre des comptes pour ce qu’ils laissent faire à Gaza », a dénoncé l’ambassadrice américaine à l’ONU, Nikki Haley.
Pour sa part, le Koweït, membre non permanent du Conseil de sécurité, a fait circuler un projet de résolution qui « appelle à envisager des mesures pour garantir la sécurité et la protection de la population civile palestinienne ».
Détail notable, ce texte modifié abandonne la demande d’envoi dans la bande de Gaza d’une « mission de protection internationale », faite initialement le 18 mai.
Cette demande faisait suite aux violences israéliennes ayant accompagné le long de la frontière une mobilisation palestinienne appelée la « grande marche du retour ». Au moins 121 manifestants palestiniens ont été tués par des tirs israéliens depuis le 30 mars 2018.
Sources: AlManar + PalToday + AlAkhbar + AFP